Société
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Deux anciens maires rwandais, Octavien Ngenzi et Tito Barahira, ont été renvoyés devant les assises à Paris pour leur participation présumée au génocide des Tutsis de 1994 dans leurs pays d’origine, apprend-on dimanche.
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Les deux anciens maires de la commune Kabarondo, dans l'est du Rwanda, sont accusés d'avoir participé, le 13 avril 1994, au massacre de centaines de Tutsis réfugiés dans une église.
‘'Nous attendons donc maintenant la date du prochain procès d'assises, le second en France'', après celui du capitaine Pascal Simbikangwa, condamné à 25 ans de prison à Paris en mars dernier, a commenté dans une déclaration le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), Alain Gauthier.
Les deux hommes ont la possibilité de saisir la chambre d''instruction, puis la Cour de cassation, pour contester ce renvoi aux assises.
Plus d'une vingtaine d'enquêtes sont en cours au pôle ‘'crimes contre l'humanité'' du tribunal de grande instance de Paris sur des Rwandais soupçonnés d'avoir participé aux massacres.
Parmi ses suspects, figure Agathe Kanziga, la veuve de l'ex-président Juvénal Habyarimana dont l'assassinat, dans la soirée du 6 avril 1994, avait déclenché le génocide.
Protais Zigiranyirazo, frère d'Agathe Kanziga, a été acquitté par la chambre d'appel du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) après avoir été condamné en première instance.
Il vit actuellement au siège du TPIR à Arusha, en Tanzanie, faute de pays d'accueil.
Les relations diplomatiques entre Paris et Kigali se sont à nouveau tendues début avril, à la veille des commémorations du 20e anniversaire du génocide, le président rwandais Paul Kagame ayant accusé la France, alliée en 1994 du régime hutu en place lors du génocide, d'avoir joué un ‘'rôle direct'' dans les massacres.
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