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Tanzanie Plusieurs milliers de Mozambicains refoulés et renvoyés de force


Société

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L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) est profondément préoccupée par les informations indiquant que des personnes fuyant la province instable de Cabo Delgado au Mozambique sont renvoyées de force après avoir tenté de se réfugier en Tanzanie.

Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont reçu des « rapports inquiétants » - y compris des témoignages directs - selon lesquels plusieurs milliers de Mozambicains ont été refoulés de Tanzanie vers le nord du Mozambique depuis l’an dernier. « Des rapports font état de plus de plus de 4.000 refoulés depuis septembre 2020 dont 1.500 retours au Mozambique en avril dernier », a déclaré Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR.

Ces Mozambicains refoulés et renvoyés de force, ont été empêchés de demander l’asile. L’agence onusienne appelle toutes les parties à autoriser la libre circulation des civils fuyant la violence et le conflit, à la recherche d’une protection, d’une sécurité et d’une assistance internationales. « Nous exhortons notamment toutes les parties à respecter et à faire respecter pleinement le droit de franchir les frontières internationales pour demander l’asile », a ajouté M. Cheshirkov.
Parmi les civils refoulés, la majorité sont des femmes et des enfants

Lors d’une mission inter-agences en avril dernier au poste frontière de Negomano au Mozambique, le HCR et ses partenaires ont appris que la plupart des Mozambicains qui y étaient hébergés avaient espéré trouver refuge en Tanzanie, après avoir fui les attaques meurtrières de groupes armés non étatiques à Palma en mars.

Des civils ont indiqué au HCR qu’ils ont marché pendant des jours pour atteindre le fleuve Rovuma. De là, ces personnes ont traversé le fleuve en bateau pour atteindre la Tanzanie, d’où elles ont été renvoyées par les autorités tanzaniennes. « Beaucoup étaient des femmes et de jeunes enfants », a précisé le porte-parole du HCR.

À Negomano, des personnes ont rapporté au HCR qu’elles avaient été séparées des membres de leur famille alors qu’elles fuyaient leur village au Mozambique, tandis que d’autres ont été séparées à leur arrivée en Tanzanie. Nombre d’entre elles ont indiqué avoir été arrêtées, transportées dans une école locale et interrogées par des fonctionnaires tanzaniens.

Les civils qui n’étaient pas en mesure de fournir la preuve de leur nationalité tanzanienne ont été renvoyés au Mozambique par un poste frontière différent de celui qu’ils avaient utilisé pour entrer dans le pays - y compris des personnes ou des familles de nationalités différentes. Selon l’agence onusienne, la situation est particulièrement « désespérée » pour les mères célibataires, qui séjournent désormais à Negomano sans soutien familial.
Plus de 700.000 personnes déplacées de force dans la province de Cabo Delgado

Plus largement, les conditions de vie à Negomano sont « désastreuses et les besoins en nourriture, en eau et en assainissement, ainsi qu’en services de santé sont aigus ». Une situation d’autant plus préoccupante que « seule une aide humanitaire limitée parvient à cette région isolée ».

Le HCR appelle également les deux gouvernements à respecter le principe de l’unité familiale et à ne ménager aucun effort pour s’assurer que les membres des familles séparées soient retrouvés et réunis le plus rapidement possible.

La zone frontalière du nord du Mozambique, où sont actuellement hébergées les personnes revenues de Tanzanie, est isolée et extrêmement difficile d’accès. Alors que certaines personnes ont déclaré vouloir rester à Negomano ou se rendre plus au sud, à Montepuez ou Pemba, car elles ont encore peur de retourner dans leurs communautés à ce stade, la plupart des personnes interrogées ont dit vouloir retourner en Tanzanie par sécurité.

Le HCR et ses partenaires ont fourni une protection et une assistance de base à 50.000 personnes dans le nord du Mozambique l’année dernière et prévoient d’aider 250.000 personnes supplémentaires d’ici la fin de l’année. Quelque 724.000 personnes ont été déplacées de force depuis le début du conflit dans la province de Cabo Delgado en octobre 2017.

L'AUTEUR
ONU


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