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Inter L’ONU appelle les pays à respecter leurs engagements de restaurer un milliard d’hectares de terres


Environement

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Face à la triple menace du changement climatique, de la pollution et de la perte de la nature, le monde doit respecter son engagement de restaurer au moins un milliard d’hectares de terres dégradées au cours de la prochaine décennie - une superficie équivalente à celle de la Chine, ont alerté jeudi deux agences onusiennes.

Dans ce nouveau rapport présenté en marge de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont également invité les Etats membres à tenir des engagements similaires pour les océans.

En attendant, le monde perd chaque année « des services écosystémiques représentant plus de 10% de la production économique mondiale », ont ajouté les deux agences onusiennes, soulignant que « des gains considérables nous attendent si nous inversons ces tendances ».

« Malheureusement, nous continuons à aller dans la mauvaise direction », ont dit le PNUE et la FAO, rappelant que, si les causes de la dégradation sont diverses et complexes, une chose est claire : « la croissance économique massive de ces dernières décennies s’est faite au détriment de la santé écologique ».

Dégradation à « un rythme accéléré »

D’autant que les écosystèmes de la planète - des océans aux forêts en passant par les terres agricoles - se dégradent, dans de nombreux cas à « un rythme accéléré ». Sur le terrain, la dégradation affecte déjà « le bien-être d’environ 3,2 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale ».

« S’appuyant sur les preuves scientifiques les plus récentes, le rapport expose le rôle crucial joué par les écosystèmes, des forêts et des terres agricoles aux rivières et aux océans, et il décrit les pertes résultant d’une mauvaise gestion de la planète », ont écrit la Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, et le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, dans l’avant-propos du rapport.

Or les personnes vivant dans la pauvreté, les femmes, les populations autochtones et d’autres groupes marginalisés sont les premières victimes de ces dégradations, et la pandémie de Covid-19 n’a fait qu’aggraver ces inégalités existantes.

Le rapport, intitulé #GenerationRestauration souligne que l’humanité utilise environ 1,6 fois la quantité de services que la nature peut fournir de manière durable. Cela signifie que les efforts de conservation ne suffisent pas à empêcher l’effondrement des écosystèmes à grande échelle et la perte de biodiversité.
Des coûts mondiaux de 200 milliards USD par an d’ici à 2030

Les coûts mondiaux de restauration des écosystèmes terrestres - sans compter les coûts de restauration des écosystèmes marins - sont estimés à au moins 200 milliards de dollars par an d’ici à 2030. Le rapport souligne que chaque dollar investi dans la restauration génère jusqu’à 30 dollars d’avantages économiques.

Les écosystèmes nécessitant une restauration urgente comprennent les terres agricoles, les forêts, les prairies et les savanes, les montagnes, les tourbières, les zones urbaines, les eaux douces et les océans. Les communautés vivant sur près de deux milliards d’hectares de terres dégradées comptent parmi les plus pauvres et les plus marginalisées du monde.

« Ce rapport présente les raisons pour lesquelles nous devons tous peser de tout notre poids dans un effort mondial de restauration », ont ajouté les chefs du PNUE et de la FAO.

Plus largement, la restauration des écosystèmes productifs est essentielle pour soutenir la sécurité alimentaire. À elle seule, la restauration par l’agroforesterie a le potentiel d’accroître la sécurité alimentaire de 1,3 milliard de personnes.

Selon l’ONU, la restauration des populations de poissons marins pour obtenir un rendement maximal durable pourrait augmenter la production de pêche de 16,5 millions de tonnes. Il s’agit d’une valeur annuelle de 32 milliards de dollars.

Pour le PNUE et la FAO, des actions visant à prévenir, stopper et inverser la dégradation sont donc nécessaires si le monde veut « maintenir les températures mondiales en dessous de 2°C ». Ces actions peuvent permettre d’atteindre un tiers des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Selon l’ONU, ces mesures peuvent fournir un tiers de l’atténuation nécessaire d’ici à 2030. Cela pourrait impliquer des actions visant à mieux gérer quelque 2,5 milliards d’hectares de forêts, de cultures et de pâturages (en les restaurant et en évitant leur dégradation) et la restauration du couvert naturel sur 230 millions d’hectares.

La restauration peut contribuer à éviter 60% des extinctions prévues de la biodiversité

La restauration, si elle est associée à l’arrêt de la conversion des écosystèmes naturels, peut contribuer à éviter 60% des extinctions prévues de la biodiversité. Elle peut être très efficace en produisant simultanément de multiples avantages économiques, sociaux et écologiques.

Par exemple, l’agroforesterie peut à elle seule accroître la sécurité alimentaire de 1,3 milliard de personnes. Dans le même temps, les investissements dans l’agriculture, la protection des mangroves et la gestion de l’eau contribueront à l’adaptation au changement climatique, avec des bénéfices environ quatre fois supérieurs à l’investissement initial.

Mais pour y arriver, les pays doivent tenir leurs engagements actuels de restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées et prendre des engagements similaires pour les zones marines et côtières. Pour l’ONU, le respect de ces engagements n’est pas simplement une bonne chose. « L’humanité n’est pas en dehors de la nature, elle en fait partie », ont fait remarquer le PNUE et la FAO, relevant l’importance de « recréer une relation équilibrée avec les écosystèmes qui nous font vivre ».

« Chacun a un rôle à jouer dans la restauration des écosystèmes », ont insisté la FAO et le PNUE, insistant sur l’implication de toutes les parties prenantes, y compris les individus, les entreprises, les associations et les gouvernements. Et dans ce combat, l’ONU estime qu’il est essentiel de respecter les droits des peuples autochtones et des communautés locales.

« La restauration peut se produire à n’importe quelle échelle - qu’il s’agisse d’une parcelle de jardin, d’un parc urbain, d’une vallée fluviale, d’une forêt nationale ou d’un écosystème menacé au niveau mondial », ont prôné les deux organisations onusiennes.

L'AUTEUR
ONU


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