Société
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Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi consacrent de larges commentaires à la réforme du système éducatif, à la hausse des prix des carburants, à la situation de l'économie nationale et aux manifestations de Jerada.
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Abordant la réforme du système éducatif, +Al Ittihad Al Ichtiraki+ estime que malgré les énormes efforts déployés par l'Etat pour améliorer le système de l’éducation et mettre en œuvre les différentes dispositions de la Charte nationale de l’éducation et de la formation, relatives à la généralisation de la scolarisation et la mobilisation des ressources nécessaires, les erreurs et les multiples anomalies structurelles et fonctionnelles entachant le système en général n’ont pas été rectifiées, vu que les graves problèmes pédagogiques, techniques et de gestion n’ont pas été traités sur la base d’une vision stratégique globale et intégrée.
Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est confronté à de nombreux défis résultant de contraintes et de problèmes dont il souffre à cause d’une mauvaise gestion et à défaut d’une conception stratégique dans les politiques publiques, relève le journal, soulignant l’importance capitale d’élaborer une nouvelle vision qui dépasse les obstacles de la logique traditionnelle et use de mécanismes novateurs pour développer le système éducatif.
Pour sa part ; +Al Ahdath Al Maghribia+ estime que la réforme de ce secteur ne pourrait être menée par des slogans, mais en définissant clairement les finalités du système, mettant en garde contre le populisme et les slogans creux, d’autant plus que ce domaine concerne les Marocains depuis leur enfance jusqu’à leur jeune âge.
+Al Massae+ revient quant à lui sur la hausse des prix des carburants. Commentant les propos de Lahcen Daoudi, ministre chargé des affaires générales et de la gouvernance qui, pour éviter les prix élevés des carburants, a conseillé aux Marocains de s'approvisionner auprès de la société la moins chère, la publication ces propos «drôles» du fait qu’une mission parlementaire d’information va bientôt entamer son enquête et, éventuellement, dévoiler l’entente établie entre les sociétés sur les prix.
Le journal se demande comment les cours mondiaux montent et descendent alors que les prix au Maroc restent fixes, dénonçant une « main invisible » qui, déjouant le contrôle du gouvernement, cherche par tous les moyens à maintenir les prix à un niveau presque stable.
Commentant les assertions faisant «à tort» du secteur agricole un « boulet » pour la croissance, +la Vie éco+ souligne que les vrais boulets de l’économie sont ailleurs et ils sont nombreux : le premier gros boulet de l’économie marocaine est justement dans toute l’activité hors agriculture, en l’occurrence les secteurs de l’industrie et de certains services, qui n’arrivent pas depuis 20 ans à dépasser une croissance de 2 à 3%.
Pourtant, beaucoup de ces secteurs ne sont pas directement tributaires de la pluviométrie, contrairement à l’agriculture qui, quel que soit le niveau de modernisation atteint, est naturellement impactée par les aléas climatiques, précise l’hebdomadaire.
+Le Temps+ revient quant à lui sur les manifestations de Jerada. La publication souligne l’obligation pour le gouvernement de montrer sa volonté d’ « écouter, apaiser et comprendre pour mieux répondre », l’appelant à tirer les leçons des événements du Rif et d’anticiper très rapidement pour désamorcer ce qui risque de devenir, dans cette région de l’Oriental, une nouvelle poche de tensions sociales et économiques.
Le Maroc n’en a besoin car il a les moyens de traiter le problème avant qu’il enfle et se complique dangereusement, affirme-t-il, appelant les ministres, les experts, les stratèges et autres consultants à travailler vite et bien pour apporter des réponses aux manifestants de Jérada, qui s’expriment pacifiquement en brandissant le drapeau marocain.
L’Etat n’a toujours pas le début d’une solution long terme à un déficit en développement auquel sont confrontées toutes les régions du Maroc, estime, de son côté, +Tel Quel+.
Trouver des solutions à nos problèmes de développement exige non seulement beaucoup d’effort intellectuel, mais un changement dans le système de représentation, de promotion et de sanction de l’Etat, explique l’hebdomadaire, espérant voir une nouvelle approche portée par une nouvelle génération.
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