Société
|
|
Les quotidiens marocains parus ce vendredi consacrent de larges commentaires à l'action du gouvernement en 2018, à la problématique de la lecture et à la justification des dépenses électorales.
|
+L’Economiste+ affirme que 2018 sera l’année des reconstructions collectives.
Au-delà de la remise en route de l’économie, du redressement des finances publiques, de la conduite du projet continental, le Maroc a deux autres travaux d’hercule à faire : il doit, d’un côté, reconstruire son modèle économique pour le rendre plus performant, plus apte à produire des emplois pour les jeunes adultes, hommes et femmes, et, d’un autre côté, reconstruire son Etat, « aujourd’hui si lourdaud que le moindre des groupes de pression peut le mettre en laisse, au détriment du reste des citoyens », souligne la publication.
Une reconstruction plus complexe, nécessaire mais risquée car il faut rester sur le chemin de la démocratie, tout en rénovant les références et les critères, estime-t-il.
+Al Akhbar+ revient sur la justification des dépenses électorales par les partis politiques. La Cour des comptes mettra en demeure 414 élus afin de produire les pièces requises, dans un délai de 90 jours. Il s’agit en fait des élus n’ayant pas déposé à la Cour l’état des dépenses relatives à leur compagnes électorales ou n’ayant pas indiqué les sources de financements desdites campagnes ou qui n’ayant pas joint audit état partiellement ou totalement les pièces justificatives requises, constate le journal.
Au lieu que les partis politiques et leurs candidats se montrent fermes contre la corruption et plus crédibles et transparents, les rapports de la Cour des comptes ont prouvé que ces politiques ne peuvent inspirer confiance aux citoyens, regrette-t-il.
De ce fait, les partis politiques portent préjudice à eux même avant de nuire à l’Etat et au peuple et rate une plus importante occasion pour sauvegarder ce qui reste de la crédibilité à la politique, qui perd inexorablement de son crédit à cause de certaines pratiques peu honnêtes.
+Al Massae+ aborde la politique du gouvernement dans le domaine de la lecture. Revenant sur le chiffre jugé maigre (57 millions de centimes) que le gouvernement a affecté au soutien de la lecture, le quotidien estime que le gouvernement fait peu de cas de la lecture et la considère comme un luxe au moment où l’analphabétisme touche un large pan de la société.
Ce montant destiné au soutien de la lecture révèle que les politiques publiques ne cherchent pas à construire l’homme, qui reste la base de tout développement, ce qui soulève de fortes interrogations sur la philosophie du nouveau modèle de développement à élaborer, relève-t-il, appelant le gouvernement à faire preuve de volonté politique afin de développer les capacités de lecture des Marocains.
|
|