Economie et finances
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Entre la nécessité de couvrir les coûts et la protection des utilisateurs, la fixation d’un tarif électrique optimal reste un défi en Afrique. Si l’Eskom n’échappe pas à ce casse-tête, elle devrait disposer désormais d’une meilleure marge de manœuvre pour fixer ses prix.
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En Afrique du Sud, la Division de la Haute Cour située dans la province de Gauteng a donné le 16 février dernier son feu vert pour une augmentation des tarifs électriques durant l’année fiscale 2021/2022 par la compagnie électrique nationale Eskom. Concrètement, la décision judiciaire permettra à l’entreprise publique d’appliquer une hausse d’environ 16 % pour les consommateurs standards à partir du 1er avril prochain.
Elle intervient comme une bouffée d’oxygène pour la compagnie qui espère récupérer avec l’application de cette mesure, plus de 10 milliards de rands (681 millions $) sur les 1,5 milliard $ prélevés sur ordre de l’Organisme national de réglementation de l’énergie (Nersa) sur ses revenus en 2019.
« La décision de la Cour contribue à une tarification selon le principe de l’utilisateur payeur et à une réduction du fardeau financier de l’Eskom supporté par le gouvernement. Cela permettra de fait, à l’Etat de se concentrer sur d’autres priorités », indique la compagnie dans un communiqué.
Si du côté de la compagnie l’heure est à la satisfaction, les observateurs estiment qu’une hausse supplémentaire des tarifs pourrait encore éroder les revenus des ménages et affecter les entreprises déjà éprouvées par la pandémie de coronavirus.
En Afrique du Sud, l’Eskom détient le monopole du transport de l’électricité, mais gère la distribution avec plus de 180 municipalités titulaires de licences.
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