Société
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Au menu de la presse burundaise parue ce lundi, il y a principalement la suspension du dialogue initié depuis mardi dernier par le président ougandais, Yoweri Museveni, des négociations qui se sont clôturées en queue de poisson d’ après le journal indépendant Iwacu, qui à ce propos fait état de la déception de l’opposition.
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A la base de cet état de fait, écrit le journal, une correspondance signée par certains membres de l'opposition radicale faisant état d'une réunion qui se tiendra prochainement à Addis-Abeba sur la mise en place d'un Conseil national de respect des Accords d'Arusha et de l'Etat de Droit.
Selon ce journal, la phrase provocatrice est ‘'le conseil saura pleinement jouer le rôle qui lui incombe comme garant de la légalité et des institutions''. Pour le ministre Edouard Nduwimana, représentant le gouvernement, cela démontre l'esprit putschiste de l'opposition et la société civile. Pour lui, elles veulent créer un gouvernement en exil.
Pour le journal Le Renouveau, un journal gouvernemental, le pouvoir a laissé entendre qu'il ne se retirait pas et ainsi le dialogue pourrait se poursuivre même après les élections.
Pour l'opposition, il est clair qu'il s'agissait d'une stratégie et d'un faux prétexte pour, écrit le journal Iwacu, éviter le sujet qui fâche : le calendrier électoral qui était d'ailleurs le dernier point à l'ordre du jour.
Le journal Iwacu citant Léonce Ngendakumana président de l'Alliance des démocrates pour le changement, écrit que le gouvernement n'a jamais voulu débattre sur la question du calendrier électoral et de la candidature de Pierre Nkurunziza. ‘'Le gouvernement n'a jamais manifesté une volonté de négocier, il a toujours fait un semblant de vouloir négocier. ‘'
L'ancien président Ntibantunganya s'exprimant dans ce journal Iwacu a indiqué que ‘'Le groupuscule qui contrôle le pouvoir et celui du Cndd-Fdd qui lui est fidèle ne voudraient pas se rendre compte que les raisons profondes de la crise sont à l'intérieur du Cndd-Fdd. ‘'
Pire, constate l'ancien président, des malaises s'expriment même au sein des corps de défense de sécurité : ‘'Si ces corps ne demeurent pas cohérents, ça sera un grand danger par rapport aux principaux acquis que nous tirons de l'Accord d'Arusha. ‘'
A la Communauté internationale, le président Ntibantunganya a demandé de réagir en lui lançant : ‘' Ne vous retrouvez pas demain avec une situation comme celle qui a eu lieu au Rwanda. Que demain vous ne versiez pas des larmes de crocodile''.
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