Politique
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Contre vents et marées et malgré la proposition de report faite par la médiation internationale, le pouvoir de Bujumbura a maintenu le calendrier électoral tel quel. Ce lundi donc, dans un contexte de violences et de heurts, les Burundais sont sensés aller aux urnes pour un double scrutin; législatif et municipal. L’Union Africaine (UA) pour sa part, a décidé de n'envoyer aucune mission d’observation.
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C’est la confusion totale au Burundi ce lundi 29 juin. Les électeurs sont appelés aux urnes par la CENI et le parti au pouvoir tandis que l’opposition et la société civile appellent au boycott du double scrutin législatif et municipal.
La facilitation internationale avec à sa tête l’Union Africaine a proposé quant à elle, un report de ces élections mais n’a visiblement pas été écoutée puisque les bureaux de vote sont ouverts ce matin à Bujumbura et dans le reste du pays. Estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin apaisé, l’UA a décidé de ne pas déployer d’observateurs au Burundi.
La capitale burundaise et d’autres localités du pays sont depuis samedi en proie à des violences. Des jets de grenades et des tirs nourris ont rythmé le quotidien des habitants. Du matériel électoral a été incendié et des bureaux de vote ont dus être délocalisés pour plus de sécurité selon la CENI.
Les Burundais eux, entre violences et les appels au boycott, n’ont pas trop le cœur à voter. Le taux de participation devrait être une réponse à Pierre Nkurunziza le président sortant qui, brigue un 3ème mandat malgré la forte et franche contestation de sa population. La présidentielle est fixée au 15 juillet prochain.
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