Société
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L'Afrique australe, l'une des zones au monde les plus exposées au paludisme, a prévu de déployer un programme de lutte contre cette maladie contagieuse au niveau de toute la région, en renforçant la collaboration transfrontalière, a déclaré jeudi le bloc régional.
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La campagne Course contre le paludisme de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) sera lancée du 13 au 25 avril, quelque 11 années après une précédente campagne similaire au niveau de la région.
La SADC comprend 15 pays d'Afrique australe, de la Tanzanie à l' Afrique du Sud.
Le président malawien Joyce Banda lancera cette campagne à Lilongwe le 14 avril.
Le coordinateur du programme Roll Back Malaria (repousser le paludisme) de la SADC, Kaka Mudambo, a déclaré à Xinhua, à Harare, que l'objectif de ce programme était également de souligner le besoin d'une campagne active de dépistage et de contrôle des parasites en particulier dans les régions frontalières, ainsi que de notifications et de prise en charge rapide.
Des populations infectées par le paludisme se déplacent fréquemment et régulièrement au travers des frontières de la SADC, des régions à forte prévalence vers les régions à faible prévalence et vice-versa.
Cela provoque des foyers de paludisme dans des communautés à faible transmission, qui sont particulièrement durement affectées et subissent un taux de mortalité élevé en raison de leur faible immunité.
Certains pays et certains districts de la région sont parvenus à éliminer le paludisme, comme le Borswana, la Namibie, l'Afrique du Sud, le Swaziland et certains districts du Zimbabwe, tandis que d'autres sont confrontés à des difficultés énormes, a déclaré M. Mudambo.
"Nous observons que la prévalence du paludisme reste très élevée et dépasse dans certains pays les 200 ou 300 cas pour 1.000 habitants", a-t-il déclaré.
"Ces pays ont besoin d'un renforcement des capacités et d'un soutien financier ainsi que d'une assistance pour réduire la transmission locale du paludisme près de zéro", a-t-il dit.
Le coordinateur pour la santé de l'Organisation internationale des migrations, Tendai Gunda, a annoncé que l'agence de l'ONU soutiendrait cette campagne.
Les populations transfrontalières sont souvent oubliées lors des stratégies ciblées, en raison notamment de questions liées à la pauvreté, à la faiblesse des systèmes de santé, à des sentiments d'hostilité envers les migrants et les réfugiés, ainsi qu'au manque de financements.
"Il pourrait être facile à certaines personnes d'être soignées dans des dispensaires proches de l'autre côté de la frontière mais ces personnes n'y sont généralement pas les bienvenues", a-t-elle dit.
"Une collaboration transfrontalière est vraiment nécessaire en ce qui concerne les maladies transmissibles comme le paludisme et le choléra", a-t-elle affirmé. Fin
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