Société
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La réponse guerrière du gouvernement, face aux agressions répétées et parfois fatales contre des éléments des forces de défense et de sécurité, commis dans les régions anglophones du pays et attribuées à des activistes de la sécession, a inspiré les gros titres des journaux camerounais parus lundi.
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Sous le titre : «Assassinat de militaires et de policiers : le temps de la riposte», le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune rend compte de la réunion d’évaluation sécuritaire tenue vendredi dernier autour du ministre délégué à la Défense, Joseph Beti Assomo, sur instruction du président Biya et destinée à faire face à la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
«Ce qui compte maintenant, ce ne sont pas des déclarations, mais l’action», a ainsi déclaré ce chef de département non sans préciser que «certaines mesures allaient être mises en œuvre immédiatement, tandis que d’autres le seront progressivement».
C’est sans doute cette posture qui a inspiré ce titre à Le Jour : «Nord-Ouest et Sud-Ouest : l’armée va monter en puissance», cependant qu’Intégration y voit une démarche va-t’en guerre suscitée par le président Biya.
Les forces de défense et de sécurité sortent l’artillerie lourde, renchérit InfoMatin, qui rappelle que la semaine dernière encore, six éléments des forces de sécurité ont été tués lors de deux attaques dans la région du Sud-Ouest.
Suite à cette escalade de la violence, le chef de l'État, Paul Biya, a instruit le ministre de la Défense d’organiser une réunion de sécurité afin de donner les orientations d'un plan de réponse visant à mettre un terme à la rébellion sécessionniste.
En l’espace d’un mois, confirme La Météo, ce sont 10 membres des forces camerounaises qui ont été brutalement tués dans ces régions où, sous une démarche sécessionniste se cachent en réalité des terroristes.
«Paul Biya et Sisiku Tabe se déclarent la guerre», constate Défis Actuels à propos des attitudes du chef de l’État et de celui qui se présente, désormais, comme le «président de la République d’Ambazonie» : avec la riposte annoncée par le pouvoir de Yaoundé, le retour à la paix n’est certainement pas pour demain en zone anglophone avec de très lourdes conséquences à prévoir, à la fois politiques, sociales et économiques.
La guerre est ouverte, confirme Mutations alors que son confrère L’Essentiel, sous le titre : «Feu sur les terroristes», ne voit pas comment le gouvernement pourrait désormais considérer comme interlocuteurs des gens s’attaquant aux symboles de l’État et ayant opté pour l’élimination physique des représentants de l’ordre et de la discipline républicaines.
Après ces assassinats barbares, acquiesce également The Guardian Post, Paul Biya vient de déclarer la guerre à ceux qu’il considère comme des «terroristes» avec qui aucune discussion n’est désormais envisageable.
Le gouvernement, bien que décidé à combattre les séparatistes anglophones, tente néanmoins de rassurer les populations civiles des régions en crise en promettant de ne pas faire l’amalgame, tempère Émergence.
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