Société
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Gouvernance, droits de l’homme et politique constituaient le cocktail proposé par les journaux camerounais parus jeudi.
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Le bihebdomadaire L’Épervier, sous le titre «Comment Alamine a exposé Franck Biya», traite d’un sujet à cheval entre le people, la gouvernance et le trafic d’influence.
Selon cette publication, l’actuel ministre des Finances a réussi, par la ruse, à impliquer dans des affaires scabreuses le fils du chef de l’État, jusque-là homme discret mais dont le nom est aujourd’hui cité dans des dossiers à scandales.
Ancien exploitant forestier, Franck Biya n’est toutefois pas cité dans la liste de ces «vautours» qui, selon Le Messager, se livrent à un pillage illégal et à grande échelle des ressources dans les régions de l’Est et du Sud.
Une autre polémique fait la manchette de Mutations, au sujet de la pénurie de composants de kits de dialyseque connaissent actuellement les hôpitaux publics avec sa cohorte de morts, et ce en dépit des assurances du ministre camerounais en charge de la Santé publique, André Mama Fouda, de réapprovisionner ces officines dans les meilleurs délais.
Citant abondamment le député Jean-Michel Nintcheu (Front social démocratique, SDF, opposition), le journal affirme que l'État du Cameroun a prévu une enveloppe budgétaire globale de 3,8 milliards FCFA en 2017 aux fin d'acquisition de 95.000 kits.
C’est «un crime d’État», s’emporte l’élu : «Il est inadmissible, alors qu'on est en plein second semestre de l'année budgétaire, que les kits d'hémodialyse ne soient pas toujours disponibles dans nos hôpitaux. Dans un pays qui a le moindre respect pour les vies humaines, l'insuffisance rénale - qui est une maladie extrêmement grave qui nécessite des interventions hebdomadaires urgentes et permanentes - fait partie des dépenses prioritaires de l'État en début d'exercice.»
Une autre dénonciation, faite par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, trône sur quatre colonnes à la Une du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune au sujet de «prétendus sévices» infligés par des soldats camerounais à des ressortissant nigérians sur la péninsule de Bakassi.
«Il n’en est rien», affirme ainsi Issa Tchiroma Bakary : il s’est simplement agi d’une opération de recouvrement de taxes communales lancée par les autorités municipales de la localité d’Idabato (Sud-Ouest).
Entre Paul Biya et Célestin Monga, c’est désormais «une relation apaisée», constate Le Quotidien de l’Économie qui se rappelle du procès à grand spectacle intenté au second au début de l’année 1991 pour «outrage au chef de l’État», l’un des éléments déclencheurs des «années de braise » et du retour au multipartisme.
A l’époque jeune cadre à la Banque international pour le commerce et l'industrie du Cameroun (BICIC), M. Monga, désormais vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), faisait partie de la délégation conduite par le patron de cette institution, Akinwumi Adesina, qui a été reçue en audience en début de semaine par le chef de l’État Paul Biya.
«Le temps des oppositions semble bien derrière les deux hommes», souffle cette publication, non sans rappeler par ailleurs «l’enfer» des axes routiers à l’Est, une région enclavée et qu’elle invite le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, à visiter.
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