Société
|
|
La promesse du gouvernement sénégalais de retirer les enfants des rues dakaroises a du plomb dans l’ail. Un an après l’annonce, le Groupe de la société civile et des partenaires techniques et financiers pour la protection de l’enfant est inquiète de la lenteur dans la réalisation de la dite promesse.
|
Ce 22 juin 2017 marquait l’an 1 de la décision du Gouvernement, prise en Conseil des Ministres, de procéder au retrait des enfants de la rue. Cette décision historique et courageuse saluée par les forces vives de la Nation, les familles, les communautés, la société civile et les Partenaires au Développement, un an après s’exécute bien trop lentement selon la société civile.
Lors d’une rencontre avec la presse hier jeudi, la société civile a remis le sujet sur la table de discutions. Le Groupe de la société civile et des partenaires techniques et financiers pour la protection de l’enfant a fait part de son "inquiétude" face à ’’la lenteur qui caractérise les opérations de retrait et la faiblesse des résultats enregistrés à ce jour". "L’absence de moyens et de stratégies de l’Etat" expliquent entre autre la difficulté à la mise en exécution du retrait des enfants des rues, déplore le groupe.
Selon le bilan dressé, à ce jour, 1 145 enfants des rues ont quitté les rues à travers des actions du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance avec l’appui du ministère de l’Intérieur. On estime à plus de 30.000 enfants mendiants dans la région de Dakar. Mais, "cette masse d’enfants vulnérables n’est pas constituée seulement d’enfants talibés" précise le groupe. Aux talibés on n’ajoute également, des enfants issus de familles vulnérables, des enfants en situation de conflit et de rupture avec leur famille, des orphelins ou des enfants abandonnés.
Rappelons qu’entamant sa communication autour de la protection des personnes vulnérables, des droits et du bien-être des enfants, lors du conseil des ministres du 21 juin, le Chef de l’Etat Macky Sall a « réaffirmer la priorité qu’il accorde à la mise en œuvre consensuelle du plan d’actions issu de la Stratégie nationale de Protection de l’Enfant, en particulier la santé maternelle et infantile, la scolarisation et l’éducation des enfants ».
Pour ce fait, il a demandé au Gouvernement de « poursuivre la campagne nationale de communication ainsi que les actions concertées visant le retrait intégral des enfants de la rue, la lutte contre la maltraitance et le travail des enfants, de même que les agressions et autres violences à leur encontre ».
En outre, le Chef de l’Etat invite le Gouvernement à mieux encadrer les interventions des organisations, associations et bonnes volontés, dans le secteur de l’enfance, à évaluer le dispositif institutionnel de protection des enfants, et à finaliser le projet de Code de l’Enfant.
|
|