Justice
|
|
Le jeune blogueur Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir sera fixé demain mardi sur le sort qui lui est réservé? Condamné à mort pour apostasie ensuite requalifié en "mécréance, le verdict de la Cour Suprême est attendu pour ce mardi.
|
Les écrits du blogueur étaient jugés blasphématoires à l'encontre de Mahomet. Cette sentence a réjoui plusieurs fidèles de Mahomet ainsi que certains prophètes de l'Islam. Ils ont appelé au maintien de la peine de mort. La cour suprême se prononcera demain mardi.
L'article du blogueur incriminé, décrit la société mauritanienne et notamment son rapport à la religion. Il affirmait notamment que certains Mauritaniens se servaient de la religion pour justifier des discriminations raciales ou sociales.
"On espère qu'il va être libéré. Cette exécution contrevient à toute forme de liberté d'expression", commente Ahmed Benchemsi, consultant à Human Rights Watch.
Le blogueur a été détenu en janvier 2014. Agé de 30 ans, son article avait comparé l’attitude " sectaire et tribaliste "» du Prophète Mahomet envers les Juifs d’Arabie du VIIe siècle à celle des Zwaya (groupes traditionnels religieux en Mauritanie) à l’égard de la caste des forgerons.
En Mauritanie, la Cour suprême a le pouvoir d'annuler ou réduire une condamnation si l'accusé présente ses excuses publiquement.
Selon l'article 306 du Code pénal, elle peut alors annuler la condamnation à mort, commuer une peine de prison de trois mois à deux ans avec une amende allant de 5000 à 60.000 ouguiya (14 à 167 dollars). "Il s'est repenti à deux reprises. La première au poste de police militaire, lors d'une audience préliminaire en décembre 2014. Puis une seconde fois à son procès en décembre 2014", poursuit Ahmed Benchemsi.
|
|