Justice
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Le scandale de la filière des véhicules d’occasion et l’affaire Segub (Société de gestion du guichet unique du Bénin) refont surface avec l’interpellation et la garde à vue de plus d’une vingtaine de mis en cause. Mathias Gbèdan, Nazaire Dossa, Sylvain Zohoun, Omer Apity, Robert Yèhouénou, Madeleine Doko, Pierre Djegui, Adolphe Domingo et autres sont retenus depuis mardi 15 novembre 2016, dans les locaux de la Police nationale et de la Brigarde économique et financière.
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C’est après les investigations de la sous-direction des affaires économiques et financières de la police judiciaire qui font suite aux résultats des audits diligentés dans le secteur des véhicules d’occasion et à la Segub, que ces différentes arrestations ont été menées. Ainsi, Mathias Gbèdan, ancien maire de Sèmè Podji, Sylvain Zohoun, proche des Fcbe, Daniel Kpossoukpè, Adolphe Domingo, Ibouraïma Méré Daouda, Joseph Boco, Omer Apity, Omer Adjé, Ganiou Olahassa, Pierre Djègui, Nazaire Dossa qu’on ne présente plus, Robert Yèhouénou, président de Mozebe (Mouvement des Zémidjans pour Bénin émergent, Taïrou Soulé, Appolinaire Hounyèmé. Deux femmes figurent sur cette liste qui n’est pas encore au complet. Il s’agit de Corneli Oké, et Madeleine Doko.
Tous ceux-là répartis dans des structures de la Police, sont en garde-à-vue depuis hier. Il en est de même pour trois responsables de la Segub, Marcel Alapini, Pascal Gener et Nicolas Martin. Ces deux derniers seraient de nationalité française. Dans le dossier Segub, le rapport d’audit commandité par le gouvernement traite de la période allant de mars 2012 à avril 2016.
Il a relevé des dysfonctionnements. Il s’agit de l’insuffisance de la fiabilité du système, les écarts entre les statistiques de la douane et de la société, la minoration des frais d’enlèvement avec des moins perçus.
La Segub a eu à réfuter ces accusations et estime qu’elles ne sont fondées sur aucun élément ou fait connu d’elle. Elle se défend également des accusations portant sur la minoration des frais d’enlèvement des véhicules d’occasion. En tout cas, la société a décliné toutes ses responsabilités en ce qui concerne les résultats d’audit.
Pour rappel, la Segub (Société d’exploitation du guichet unique du Bénin) a été mandatée par l’Etat béninois par contrat de concession en date du 10 novembre 2010 pour encaisser les frais d’enlèvement des véhicules d’occasion. Quant à ce qui concerne les autres sociétés épinglées, elles auraient perçu des fonds sans aucune preuve attestant l’effectivité des prestations pour lesquelles elles ont été payées.
Dans le lot des interpellés, certains sont gardés en raison de leur niveau de responsabilité dans lesdites sociétés. En ce qui concerne les autres qui n’ont aucun lien avec ces entreprises, ils sont pour le moment privés de liberté pour avoir perçu indûment de l’argent généré par la filière des véhicules d’occasion. La plupart étaient payés pour faire la propagande du régime défunt, celui de Boni Yayi.
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