Justice
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Le tribunal de Cotonou a condamné, lundi 30 mai 2016, à 12 mois d’emprisonnement ferme, 3 trafiquants d’écailles de Pangolins.
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Ces 3 trafiquants d’écailles de Pangolins géants ont été arrêtés à Cotonou le mercredi 11 mai dernier. Le président de la première chambre correctionnelle de fragrant délit du tribunal de 1ère instance de Cotonou a rendu son verdict. L’auteur principal de nationalité guinéenne répondant au nom de S. Adama a écopé de 12 mois d’emprisonnement ferme. Ces deux complices, Diawara O. D’origine guinéenne et D. Rogatien, béninois, ont été condamnés à 24 mois avec sursis.
S’ajoute à ces peines une amende de 200.000 FCFA pour chacun d’eux et solidairement à un franc symbolique. Selon cette décision, l’auteur principal va séjourner en prison durant les douze prochains mois et ses complices sont en liberté mais ne doivent commettre aucun forfait pendant les 24 mois à venir.
Ces trafiquants avaient été arrêtés avec 70 kilogrammes d’écailles de Pangolins géants, du nom scientifique de Manis gigantea, une espèce intégralement protégée. Cette arrestation avait été possible grâce à l’intervention de la police judiciaire avec le concours du programme "Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore’’ (AALF-Bénin). Et selon l’article 154 de la loi portant régime de la faune en République du Bénin, l’infraction qu’ils ont commise est punie d’une amende de 300.000 à 800.000 F et d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans.
En effet, la lutte contre la criminalité faunique est d’une importance capitale pour la protection de la faune et de la biodiversité en générale. Cette décision vient encore confirmer l’engagement de la justice dans la lutte contre la criminalité faunique qui serait une source de financement de certains réseaux de terroristes fragilisant, ainsi la sécurité des pays de la sous-région.
Sans cette lutte conjointe de tous les acteurs, la pratique conduira à court terme à la disparition des derniers refuges fauniques du Bénin.
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