Société
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Les locaux de la gendarmerie de Dégoudou ont connu une ambiance des plus inhabituelles hier mardi. Pour cause, une manifestation de colère des populations, suite au décès d’un voleur gardé à vue à la gendarmerie.
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"Vérité et justice " pour BOCOUM Salif, c’est ce que réclamait la population en colère. En effet, BOCOUM Salif, a été interpellé le 27 avril dernier par l'unité de police judiciaire de la Gendarmerie Nationale pour son implication dans un cambriolage dans la nuit du 18 au 19 avril 2016, au domicile du commandant du groupement de gendarmerie de Dédougou. Lors du vol, quelques-uns de ses biens dont un ordinateur portable ont été emportés par les délinquants. Ordinateur qu’on retrouvera chez le nommé Salif et il sera donc gardé à vue pour élucider l'affaire.
Mais, "dans la nuit du 02 au 03 mai 2016, monsieur BOCOUM pris d’un malaise a été transporté d'urgence à l'infirmerie du camp militaire, puis référé au Centre Hospitalier Régional de Dédougou pour une meilleure prise en charge. C'est dans cette formation sanitaire qu'il a rendu l’âme, le 3 mai aux environs de 3h du matin", rapporte un communiqué du Service d’information du gouvernement.
Le décès du jeune homme a cependant occasionné un soulèvement de la population dans la journée du 3 mai 2016. Pour les manifestants, le suspect serait décédé suite à " des sévices infligés par des éléments brigade ". Des manifestants ont pris à partie la brigade de gendarmerie et incendié les domiciles de certains gendarmes » indique le même document. Saisi de l’affaire, le Procureur du Faso a ouvert immédiatement une enquête afin de situer les responsabilités.
Le gouvernement a déploré la mort de Salif BOCOUM et a présente ses condoléances à la famille éplorée. " Il condamne fermement les violences perpétrées et appelle instamment la population au calme et à la retenue ".
Une mission gouvernementale sera dépêchée à Dédougou dans les prochaines heures à Dédougou dans la Boucle du Mouhoun.
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