Politique
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A travers une conférence de presse tenue, lundi 25 avril 2016 à Cotonou, le président Martin Assogba de l’Ong Alcrer, après avoir exposé la situation socio-économique moins reluisante sous l’ère Boni Yayi, invite le président Patrice Talon à faire des audits pour clarifier certains dossiers.
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Martin Assogba garde la dent dure contre le régime de Boni Yayi. Le président de l’Ong Alcrer n’a pas approuvé les dix ans de gestion du régime Yayi, malgré la reddition des comptes et la lutte contre la corruption. Pour lui, les deux mandats de l’homme ont renforcé la corruption et l’impunité. C’est pourquoi, il exige une vérification minutieuse de la gouvernance sous Boni Yayi.
S’adressant au Président Talon et à ses collaborateurs, il leur a rappelé que le paiement des dettes intérieures doit permettre de relancer l’économie nationale et de donner un nouveau souffle aux entreprises. Cependant, conseille-t-il, il faut vérifier la contractualisation desdites dettes à travers les audits des Agences, des Fonds, le non respect du Code des marchés publics, la relecture des actes pris dans le secteur portuaire et enfin le renforcement des Organes de contrôle en leur donnant les moyens pour les missions d’audits.
Sur la question, le conférencier a précisé qu’en ce qui concerne l’Auditeur général, on doit procéder par appel à candidatures conformément à l’article 7 du décret instituant la création du Bureau de l’auditeur général. Toutes choses qui, dit-il, permettront de mettre en place un style de contrôle efficace pour prévenir les risques de fraude et de corruption, le paiement des factures fictives, le dépassement des prévisions budgétaires, les risques de surfacturation et des marchés gré à gré à des millions de Fcfa et l’absence des matériaux acquis à grands frais.
Parlant du Fonds d’appui au développement des communes (Fonds Fadec), Martin Assogba pense qu’il faut faire un état des lieux dans toutes les communes. A l’en croire, l’Agence nationale de lutte contre la corruption est inopportune et inopérante. Car, explique-t-il, elle est une institution budgétivore, vu qu’elle ne peut enclencher aucune poursuite judiciaire contre quelqu’un quand bien même les preuves auraient existé. Il en est de même, dit-il, de la Haute Cour de justice qui doit être aussi bannie, car elle ne juge personne.
Pour Martin Assogba, il n’est pas question pour le Chef de l’Etat, Patrice Talon de baisser les bras face aux casseroles laissées par les différentes autorités sous le régime Yayi. Il préconise d’ailleurs que des dispositions soient prises pour empêcher que les autorités ayant commis des délits d’initié dans l’exercice de leurs fonctions s’évadent du pays en attendant les publications des résultats des audits.
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