Sécurité
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Le retrait de la force Sangaris de la République Centrafricaine (RCA) est rentré dans sa phase opérationnelle. Un communiqué de l’Ambassade de France à Yaoundé en a fait l’annonce ce mardi.
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Ce n’est plus un secret pour personne. L’opération française Sangaris déployée en RCA depuis 2013 se retirera d’ici la fin de l’année 2016. Annoncé le 30 mars dernier par le ministre Français de la Défense, Jean-Yves le Drian, ce retrait a débuté ce mardi.
C’est en direction de Douala en République Camerounaise que sont convoyés dans un premier temps, les matériels de Sangaris. "Avec l'accord des autorités camerounaises, des matériels et véhicules de l'opération Sangaris sont transportés par voie aérienne entre Bangui et la base aérienne 201 de Douala. Ces matériels seront embarqués à bord d'un navire affrété au Port autonome de Douala", précise un communiqué signé de l’Ambassade de France à Yaoundé.
Pour les autorités françaises, la force Sangaris aura accompli la mission pour laquelle elle a été envoyée en Centrafrique en 2013 au plus fort de la crise qui prévalait après la chute de François Bozizé. Stopper les violences intercommunautaires et interreligieuses qui mettaient à feu et à sang le pays. Ce désengagement est ainsi motivé selon Paris par le retour progressif de la stabilité, mais aussi par le déploiement de force onusienne, la Minusca.
Mais pour de nombreux observateurs, le départ de la force Sangaris n’est pas une bonne nouvelle pour la RCA. On comprend pourquoi le nouveau président Faustin Archange Touadéra ne voulait pas entendre parler de retrait. La situation sécuritaire dans le pays, n’est toujours pas au beau fixe. Le désarmement des milices Seleka et des anti-balakas, n’a pas été mené à bien et d’énormes quantités d’armes circulent en RCA.
Le risque de basculement dans la violence est donc toujours présent. Une épée de Damoclès sur la tête des nouvelles autorités de Bangui.
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