Politique
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La coalition de rupture des candidats à l’élection présidentielle de 2016, réunie à Cotonou ce jeudi 04 janvier 2016, a déclaré vouloir saisir la cour constitutionnelle face aux irrégularités constatées dans l’organisation du scrutin du 28 février prochain. Cette coalition entend ester en justice le COS-LEPI tout en demandant un report du scrutin présidentiel prévu pour le 28 février 2016.
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La coalition reproche entre autre au Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lepi), l’opacité qui entoure la réalisation des cartes d’électeur de même que le rythme de production des cartes qui selon elle, est faite à dessein pour priver des milliers d’électeurs de leur carte jusqu’à la date du scrutin afin de permettre au groupe politique auquel appartient le président du Cos-lépi d’amorcer " sa stratégie de K.O. frauduleux " qu’il a déjà annoncé à la presse nationale.
De plus, la distribution dite progressive par département des cartes d’électeurs est jugée par la coalition, de discrimination préjudiciable à la concorde nationale et à la paix sociale. Car " le taux et le rythme de production des cartes d’électeur sont un secret d’état entre le président du Cos -Lépi et le gouvernement ", a indiqué Chabi SIKA. Eu égard à tout cela et " constatant que la machine à fraude de la coalition de l’alliance Fcbe-Prd-Rb est en marche", la coalition de la rupture a décidé de saisir la cour constitutionnelle pour dénoncer les pratiques jugées frauduleuses du président du Cos-Lépi et exige un audit contradictoire du système de production et de distribution des cartes d’électeur.
Cette même coalition de rupture formée de Sébastien Ajavon, Pascal Irenee Koupaki, Patrice Talon, Abdoulaye Bio Tchane, Karim Chabi Sika, Alexendre Hountondji, Fernand Amoussou, Kogui N’douro, exprime être favorable à un report éventuel de l’élection du 28 février prochain. En effet, la déclaration finale indique qu’il ne s’agit nullement d’une exigence, mais plutôt une prédisposition pour permettre au Cos-Lépi et à la CENA de mieux organiser l’élection. " Si pour une meilleure organisation dans la distribution des cartes d’électeur, la correction des irrégularités et l’organisation de l’élection, le Cos-Lépi et la CENA, en cas de besoin, peuvent disposer d’une ou deux semaines supplémentaires. L’élection serait donc reportée dans un délais conséquent ". C’est en substance, ce qu’on peut retenir du communiqué présenté à la presse.
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