Société
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A moins de 48 heures du lancement de la prochaine campagne cotonnière, le DG de la SONAPRA continue d’entretenir le flou avec les égreneurs de coton, mettant en péril l’effort déployé par le Comité Interministériel Coton depuis plus d’un mois.
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Après les nombreuses réunions tenues avec le Comité Interministériel Coton, les égreneurs ont, au nom de l’intérêt national, accepté les conditions fixées par le gouvernement, notamment en ce qui concerne le prix de la prestation d’égrenage à façon maintenu par le Gouvernement à 60 F CFA le kilogramme malgré l’amélioration demandée. Curieusement, au lieu de finaliser le contrat d’égrenage à façon dans un bref délai et de le faire signer par les sociétés d’égrenage, le DG de la SONAPRA trouve qu’il faut décourager ces dernières par des comportements qui frisent le chantage.
Ainsi, veut-il revenir sur des éléments déjà bouclés du contrat et qui relèvent des usages des campagnes cotonnières écoulées: par exemple le paiement de l’avance de démarrage de 40% aux sociétés d’égrenage, qui est une condition sine quanon pour la réussite d’une campagne cotonnière, et qui a toujours été payée au début de chaque campagne.
Il faut signaler que le retard dans la signature du contrat d’égrenage à façon retarde d’autant de jours le démarrage effectif des activités d’égrenage de la campagne cotonnière 2015-2016. Or le Chef de l’État a demandé que le démarrage de l’égrenage soit fait dès le lancement de la campagne de commercialisation qui devrait avoir lieu normalement sauf report samedi 14 novembre 2015 à Banikoara.
Mieux, le DG de la SONAPRA veut qu’il soit affirmé dans le contrat de prestation qu’aucun paiement ne peut se faire sans qu’il n’ait donné son accord préalable. Que cache cette précision alors que cela ne fonctionne pas ainsi car c'est au Trésor Public que les factures sont adressées? Est-ce un message à l'endroit des égreneurs dont il se fait ainsi intermédiaire obligatoire ?
Il est vrai que c'est surement la dernière et unique campagne du DG de la SONAPRA qui se réclame même d’être égreneur, alors que la SONAPRA ne dispose pas d’usines d’égrenage de coton. Mais il va falloir qu'il ne compromette pas, par son attitude, les efforts du chef de l’État et de son gouvernement.
N'a t-il pas une mauvaise compréhension de son titre de coordonnateur des usines de la SODECO ? De toute évidence, les usines de la SODECO seules ne peuvent pas égrener la totalité de la production cotonnière. Sauf à répéter la contre performance de la campagne 2013-2014 où certaines sociétés avaient été exclues de l’égrenage. La conséquence de cette situation avait été une perte colossale encore vive dans les esprits, que le gouvernement n’a pas encore eu le courage de déclarer.
En tout cas, le Comité Interministériel Coton et le Chef de l’État sont vivement interpellés afin de rétablir au plus vite l’ordre, pour une totale réussite de la campagne 2015-2016, qui est la dernière campagne du Président Yayi Boni. Il y va de l’image du Gouvernement Yayi, en cette fin de mandat.
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