Politique
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Après la tentative de coup d’État manqué de la semaine dernière, la vie a repris à Bujumbura au rythme des manifestations contre un troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Une situation qui amène désormais la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement burundais et la commission électorale aux fins de reporter les élections communales et législatives prévues dans quelques jours.
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Il y a encore quelques semaines pour le gouvernement et Commission électorale nationale indépendante (CENI) burundaise, il n’était aucunement question de reporter les élections à venir, mais depuis quelques 48 heures, le ton à changer.
Ce changement de cap rime avec le haussement de ton de la communauté internationale notamment des principaux contributeurs du Burundi en vue des prochaines échéances électorales. Une mission d’observation électorale de l’Union Européenne (UE) a ainsi publiquement déclaré que les conditions n’étaient pas réunies pour l’organisation d’élection au Burundi. De leurs côtés, la Suisse et la Belgique ont déjà annoncé la suspension de leur aide.
De quoi faire changer d’avis au pouvoir de Bujumbura. Le report des élections communales et législatives sont désormais évoqué autant au sein de la Ceni que dans les couloirs de la Présidence.
"On essaie d’évaluer la situation pour voir ce qu’il faut faire" déclare-t-on désormais. L’opposition burundaise et la société civile, elles, ne désarment pas. Elles exigent le report des élections à venir et protestent toujours contre un troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Les manifestations ont repris de plus belles à Bujumbura.
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