Société
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Le Gabon enregistre 94 décès pour 1000 naissances vivantes, le taux de mortalité infantile est de 56.1 pour 1000 naissances vivantes et, les femmes ne jouissent que de 12,4 années de scolarité et de 16,2% de siège au gouvernement. Sur la base de ces réalités propres à ce pays, et sur la base des critères propres à l’organisation non gouvernement américaine "Save the children", le classement annuel de la santé maternelle et infantile a été publié le 4 mai dernier. Ainsi le Gabon occupe la 115ème place sur un total de 179 États mis en examen.
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"Aujourd’hui encore, trop de Gabonaises ne bénéficient pas des compétences d’une sage-femme, d’une salle d’accouchement, des médicaments nécessaires pour éviter des complications lors de l’accouchement", reconnaissait en mai 2014, la première dame, Sylvia Bongo. Un constat qui l’avait poussée à initier une caravane dénommée "Gabon profonde maternité" pour mieux comprendre la problématique de la santé maternelle et infantile. Malheureusement, un an après, les donnes n’ont apparemment pas changé. C’est ce qu’a affiché le fameux classement de l’ONG américaine "Save the children".
Entre autres critères sur lesquels s’est basée cette ONG, la proportion entre les grossesses et les décès, l’espacement des naissances ou encore les conditions dans lesquelles se trouvent les mères après avoir donné la vie ; aussi s’est-elle appuyée sur le bien-être des nouveau-nés et les soins reçus par la mère avant, pendant et après la grossesse. Car, rappelle un porte-parole de ladite ONG, "le bien-être de la mère est intimement lié à la santé et au bien-être de son enfant".
Par ailleurs, l’on prend également en compte le niveau intellectuel des femmes, puisque, estime-t-on, "lorsqu’une fille est éduquée, son enfant a plus de chances d’être en bonne santé et d’être bien éduqué". Autres critères de l’ONG "Save the children" sont le niveau de revenus des mères, le statut politique des femmes et leur participation à la vie publique.
C’est un rapport qui ne s’est pas seulement contenté de lister les failles ; mais, il a pris soin de donner des recommandations aux pays mal placés afin d’améliorer leur statut. Ainsi, le rapport invite tous les gouvernements à s’engager pour que "les objectifs de la nutrition de l’assemblée mondiale de la Santé soient remplis". Pour ce faire, trois conditions doivent être remplies. D’abord, "élaborer des plans urbains complets et intersectoriels" ; ensuite, "investir dans la collecte de données" ; et enfin, "mobiliser des ressources pour mettre fin aux décès évitables des enfants dans les zones urbaines pauvre".
La Norvège prend la tête dans ce rapport alors que la Somalie prend la dernière place. D’une part, le premier est suivi de la Finlande, de l’Islande, du Danemark, de la Suède, des Pays-Bas, de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Australe et de la Belgique. Et d’autre part, le dernier est précédé de neuf autres pays africains dont la Sierra Leone, la République centrafricaine (RCA) ou encore de la République démocratique du Congo (RDC).
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