Société
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Le projet de la mise en place de la compagnie aérienne propre à la Communauté Économique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC), notamment l’Air CEMAC, ne sera plus réalisé. Ainsi en a décidé le dernier sommet des Chef d’États de la région, tenu mercredi 06 mai 2015 à Libreville. La principale raison demeure les difficultés que rencontre ce projet porté sur les fonts baptismaux depuis 2002 sur les cendres d’Air Afrique.g
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"En matière de transport aérien, au regard des difficultés de démarrage de la compagnie communautaire Air CEMAC, les chefs d’État, de gouvernement et de délégation ont décidé de renoncer à ce projet", a souligné seulement en quelques mots le communiqué final des travaux ; lequel communiqué a pris au total dix (10) pages. Vraiment, c’est un projet qui a du plomb dans ses ailes. Quoiqu’un siège social, un Conseil d’Administration avec des dirigeants aient été mis en place depuis 2013, ce projet n’a fait le moindre chiffre d’affaire, pis encore n’a acheté le moindre avion.
En effet, la mission assignée à Air CEMAC est de relier les capitales des six pays membres de la sous-région, puis une vingtaine de métropoles africaines et quelques destinations européennes. Rien ne se faisant dans le vide, il a été prévu de s’appuyer sur certaines des grandes compagnies déjà existantes, dont la Royal Air Maroc d'abord, puis Brussels Airlines et South Africain Airways. Malheureusement, les contacts n’avaient jamais abouti.
Face à cet échec, les initiateurs du projet se sont alors rabattus sur la compagnie Air France. Mais les deux exigences posées par cette compagnie française ont bloqué les négociations pendant des mois, jusqu’à ce que le projet ne soit enterré le mercredi 6 mai 2015. D’abord, Air France avait demandé "une minorité de blocage au capital". Ensuite, elle avait voulu qu'Air CEMAC ait "le monopole régional et que les compagnies nationales se cantonnent aux lignes intérieures".
Notons que, en dehors de cette décision, le sommet a pris d’autres décisions, dont celle autorisant les ressortissants des pays de la CEMAC à circuler sans visa, à l’intérieur du territoire communautaire, munis soit de la carte d’identité biométrique, soit du passeport biométrique, soit du passeport CEMAC biométrique homologué.
Par ailleurs, le sommet a décidé de soutenir le Cameroun et le Tchad, États de la ligne de front, en souscrivant aux engagements financiers des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) lors du dernier sommet de Yaoundé.
A la fin des travaux, Ali Bongo Ondimba, jusque-là président en exercice de la conférence des chefs d’État de la CEMAC, a passé le témoin à son successeur, notamment l’Équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
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