Société
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Devra-t-on décréter ce mois d’avril comme « mois de deuil » pour le Gabon ? Rien n’est inventé, sauf que les faits sont têtus. Après Rose Francine Rogombé le 10 avril, André Mba Obame le 12 avril, c’est au tour d’Augustin Boumah de tirer sa révérence. L’ancien président de l’Assemblée nationale s’est éteint le 23 avril à l’âge de 87 ans.
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Feu Augustin Boumah n’est pas inconnu de la classe politique gabonaise. Il avait été Inspecteur Général du Travail et Directeur de l’Ecole Nationale d’Administration (1965-1966) avant d’entrer au gouvernement comme ministre des Finances puis ministre d’Etat (1967-1975). Après cinq années passées à la Cour Suprême, il présidera aux destinées de l’Assemblée Nationale pendant dix ans (1985-1990).
Mais, il démissionnera de ce poste suite à la violation de son domicile en 1990 ; et ce, en dépit de son immunité parlementaire. C’était, faut-il le rappeler, au lendemain des manifestations de rue de mai 1990 consécutives à l’annonce du décès de Joseph Rendjambé.
Malgré les moyens du Feu président Ali Bongo pour le dissuader, il est resté ferme sur sa décision : "le Gabon n’est-il pas un Etat de droit, pourquoi accepter que l’on viole le domicile du président du Parlement ?". Il sera nommé plus tard en 1991 membre de la Cour Constitutionnelle.
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