Politique
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Idriss Déby Itno n’aime pas la façon dont son voisin gère la menace contre Boko Haram et tient à le dire. Le président tchadien dit ne pas comprendre comment des ‘’gamins armés de kalachnikovs’’ arrivent à défaire l’armée de la première puissance économique du continent africain.
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Il s’est confié au journal français le Point qui fait écho des états d’âme de celui qui a décidé d’administrer une fessée à Boko Haram en engageant ses troupes dans la bataille sur le sol nigérian. ‘’ C’était devenu quelque chose de trop grave pour que les gens n’en prennent pas conscience, le sang des morts ces dernières années aurait dû attirer l’attention des dirigeants du pays’’, a-t-il lancé accusant sans le dire, son homologue Goodluck Jonathan de regarder ailleurs pendant que son peuple se fait massacrer par les fondamentalistes de Boko Haram.
Idriss Déby n’a aucune peur face aux menaces de Boko Haram, un groupe qu’il qualifie d’amateurs en matière de combat même s’il reconnaît que ce groupe, compte de l’effectif qui avoisine les vingt mille hommes. Il pense plutôt que l’armée nigériane ne fait pas de cette menace sa priorité préférant laisser Boko Haram poursuivre ses actions de déstabilisation. ‘’On est obligé d’abandonner des villes, et Boko Haram revient, certaines villes nous avons dû les prendre deux fois, cela a un coût humain et matériel’’, déplore-t-il pensant qu’Abubacar Shekau pouvait être arrêté si le Nigéria le voulais. ‘’Avec une bonne coordination, on aurait déjà mis la main sur lui’’, a-t-il fait savoir.
Le Tchad a engagé dans la bataille contre la secte islamique des dizaines de milliers d’hommes aux côtés de l’armée nigérienne. Une opération qui a permis de libérer plusieurs villes du Nord-Est du Nigéria.
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