Société
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La récession qui a court au Venezuela depuis la fin 2014 due en partie à la baisse vertigineuse du prix du baril de pétrole, touche désormais le marché des préservatifs. Le précieux plastique est depuis introuvable et est devenu très cher. Une boite de 36 préservatifs se vend désormais à 4.760 bolivars soit environ 660 euros dans ce pays d’Amérique du Sud ayant pourtant l’un des plus forts taux de prévalence au VIH au monde.
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Il faut désormais faire la queue pour prendre son pied au Venezuela. Acheter des préservatifs relève du luxe pour de nombreux vénézuéliens. Il a tout simplement disparu des rayons des pharmacies du pays. Aucun préservatif n’était disponible dans 10 pharmacies de l’est et le centre de Caracas visitées fin janvier, alors que plus de 20 modèles différents étaient présents dans les étalages deux mois plus tôt
Dans les quelques rares officines qui en vendent encore, ils coûtent les yeux de la tête. 660 euros. Les pénuries doublées d’inflation qui sévissent dans le pays depuis l’effondrement du cours du brut, sont passées par là.
Une situation qui sous d’autres cieux pourrait prêter à sourire, mais qui au Venezuela représente un véritable désastre sanitaire. Avec un taux de contamination du VIH très élevé et l’un des plus forts taux de grossesses précoces d’Amérique latine, le Venezuela court au désastre. Les autorités sanitaires du pays craignent que la disparition des moyens de contraception ait un impact sur les programmes de prévention mis en place et ne poussent les femmes à avorter illégalement.
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