Sport
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Depuis dimanche dernier, la CAN 2015 a livré définitivement les quatre sélections qualifiées pour les demi-finales de cette compétition organisée par la Guinée Equatoriale. Outre le pays organisateur, la RD Congo toujours dans la même région de l’Afrique centrale et deux autres de l’Afrique de l’Ouest, le Ghana et la Côte d'Ivoire se sont offerts les autres tickets de ce carré d’As de la plus prestigieuse compétition de la CAF. Bref, on aura bel et bien deux demi-finales entre ces deux régions de l’Afrique qui ont rivalisé d’ardeur pour mettre hors course les autres sélections venues des autres régions.
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Une affaire de Léopards et d’Eléphants
Pour arriver à cette étape de la compétition, il faut dire que c’est le destin qui a joué pour les Léopards de la RD Congo. D’abord pensionnaire d’une poule compliquée dans les éliminatoires, ces fauves du coach Florent Ibengue sont présents au pays de Theodoro Obiang Nguema grâce à une troisième place de luxe, qui le place au dessus des autres troisièmes. Mais une fois la CAN, ils ont vite compris qu’une telle opportunité n’est plus donnée à une phase finale. Ils saisiront leurs chances en s’alignant d’abord deuxième à la fin du premier tour et avant d’offrir un match renversant en quart de finale. Alors qu’ils ont été menés (0-2, des buts de Doré et de Bafoumi) dans le derby congolais par les Diables rouges de Claude Le Roy, les Congolais de Kinshasa s’en remettront aux exploits de et de Dieumerci Mbokani (ce dernier fut auteur d’un doublé), Bokila et Kimwaki. Et à l’arrivée Claude Le Roy et ses poulains n’ont eu que leurs yeux pour pleurer, eux qui après 62 minutes de jeu se croyaient déjà en demi-finale. En tout cas, c’est une génération de joueurs congolais qui a fait rêver et qui pourra bonifier son jeu pour les prochaines campagnes.
En face de la RD Congo, mercredi prochain, c’est une équipe des Eléphants qui a retrouvé son rythme de jeu en quart de finale qui se dressera. A preuve, une victoire avec la manière face à un favori, l’Algérie. Prenant l’avantage grâce à un coup de tête dévastateur de Wilfried Bony (26ème), idéalement servi par Max-Alain Gradel, la Côte d’Ivoire se mettra sur orbite malgré le but égalisateur de Hilal Soudani pour les Fennecs, seulement six minutes après la reprise. Mais c’est sans compter sur le réveil de Bony dont la preuve d’une prise de la relève de Drogba au cœur de l’attaque des pachydermes ouest-africains était très attendu. Et ce nouveau sociétaire de Manchester City ne se fera pas prier puisqu’à la 68ème minute de jeu, et alors même que son équipe subissait le jeu algérien, il viendra sauter plus haut que tout le monde dans la défense des Fennecs pour libérer définitivement les siens. Et le coup de grâce, il laissera l’autre star ivoirien très espéré avant même son expulsion lors de la première journée de compétition, Yao Kouassi Gervais, placer la dernière banderille (90ème +2), qui clouera à terre Feghouli et Compagnie. Il est à noter que ce fut un match au cours duquel, Bony et Max Gradel (de nouveau décisif après ses deux buts au 1er tour) ont fait très mal aux Algériens. Avec ce rythme retrouvé, il y a fort à craindre pour les Léopards qui sont donc condamnés à l’exploit comme ils savent aussi le faire.
En tout cas, RD Congo-Côte d’Ivoire ne pourra pas s’éviter malgré tout, d’être une histoire de fauves et de pachydermes.
Le Ghana contre le Nzalang et son public
Et si le Ghana réussissait le pari d’expulser de cette CAN toutes les Guinées ? C’est un souhait qui est sérieusement caressé, depuis l’élimination du Sily National de la Guinée Conakry, à Accra et dans les autres grandes villes du pays des Black Stars où le football est presque une religion, après le christianisme et l’islam. Après les frayeurs de la phase de poule où il a fallu que le capitaine Gyan Asamoah ne vienne remettre son équipe dans le sens de la marche vers la lumière, ce sont des Ghanéens très sûrs de leur affaire qui ont déjoué le destin de la troupe à Michel Dussuyer, qui jusque là a triomphé de tous les coups qui pourront être préparés contre elle du fait d’une affaire extra sportif mais plutôt de santé : l’épidémie d’Ebola qui a failli faire de ce pays et de ses joueurs des impropres.
Pour sa 5ème qualification pour les demi-finales d’une CAN, les héros n’ont autres noms que Christian Atsu, auteur d’un doublé (4ème et 61ème) et Kwesi Appiah (44ème). Si l'aventure semble se terminer de manière abrupte pour la Guinée, qualifiée pour le Top 8 aux dépens du Mali après un tirage au sort qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, il y a à n’en point douter que ce groupe de copains conduit par Dussuyer a tout de même mis un peu de baume au cœur à un pays durement touché par le virus Ebola. L’autre mérite est que le beau parcours de la Guinée a fait découvrir un joueur de la trempe d'Ibrahima Traoré, dont le départ de Moenchengladbach semble être proche. En tout cas en face, c’est un Ghana qui pour avoir gagné en confiance au fil des rencontres, se positionne désormais comme très proche d’un cinquième sacre manqué pour la dernière fois en Angola en 2010. Tout passera en tout cas par une victoire sur le pays organisateur. Le dernier sacre du Ghana remonte à Libye 1982. Il ne faudra pas dès lors enterrer de sitôt dans la tête cette sélection qui a derrière elle tout un pays, sauveur de la CAF pour cette compétition. A Balboa et ses coéquipiers de tenir la comparaison en se débarrassant au plus vite des critiques sur le match des quarts de finale contre la Tunisie, un match entaché d'une énorme faute d'arbitrage (2-1, a. p.). En tout cas, il sera très flagrant que l’arbitrage commette une nouvelle erreur en demi-finale en faveur de ces Guinées du milieu de l’Afrique. Alors messieurs à vous de faire le jeu jeudi prochain si vous entendez continuer l’écriture des belles pages du Nzalang national.
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