Politique
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Plusieurs pays africains se préparent à des élections présidentielles. En République Démocratique du Congo (RDC), la caution à payer par les candidats à la magistrature suprême a connu une augmentation vertigineuse, loin d’être du goût de l’opposition.
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La veille des échéances présidentielles africaines rime souvent avec l’augmentation de la caution des candidats. La réforme électorale engagée en RDC, fait cas d’une hausse de la caution pour la prochaine présidentielle. Pour prendre part à la présidentielle en 2016, la caution exigée est de 100 millions de francs congolais, le double de celle de l’élection passée.
Aux termes de la nouvelle loi électorale promulguée le 26 janvier dernier, les candidats à la présidentielle en RDC devront en effet débourser une caution non remboursable de 100 millions de francs congolais, soit environ 108 000 dollars, au lieu de 50 millions prévus dans l'ancien texte revisité au cours de plusieurs manifestations de l’opposition. Une façon de "limiter les candidatures fantaisistes", soutient pour sa part Kin-Kiey Mulumba, ministre congolais en charge des Relations avec le Parlement.
Cette nouvelle disposition n’est pas du goût de la classe politique d’opposition. "Dans un pays où tout le monde sait comment les fortunes se sont constituées, exigez une telle somme aux candidats à la présidentielle est tout simplement indécent". Delly Sesanga, député congolais d'opposition, ne digère pas l'importante hausse de la caution exigée désormais en RDC pour briguer la magistrature suprême.
Cette démarche n’est pas nouvelle dans le monde politique. A quelque six mois de la tenue du scrutin présidentiel de février 2012 au Sénégal, la caution est passée de 25 millions en 2007 à 65 millions de francs CFA. Pourtant, cette même caution était à 6 millions en 2000. À l'instar du Sénégal, d'autres pays du continent sont également concernés comme le Niger, la Guinée est passée de 25 millions à 500 millions de francs guinéen (71 000 dollars). Pour le moment, le Sénégal détient le palme de la caution la plus élevée sur le continent. Il est suivi par la RDC qui vient de doubler le montant jusqu'ici exigé aux prétendants présidents de la République avant le scrutin. Suivent la Guinée, le Cameroun et la Côte d'Ivoire.
La hausse de ces cautions, serait une solution à la limitation du nombre de prétendants au fauteuil présidentiel en Afrique.
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