Société
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Des hommes armés présentés comme des islamistes nigérians de Boko Haram ont égorgés mardi et mercredi, dix (10) Camerounais dans trois localités de la région de L'Extrême-Nord du pays.
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Selon un responsable sécuritaire en poste dans la zone, les corps de quatre personnes égorgées par des Boko Haram ont été découverts mercredi à Achigachia", localité frontalière du Nigeria. "Ils ont égorgé deux personnes chez elles" avant de tuer deux autres dans un "champ de mil", a-t-il déclaré.
Une autorité traditionnelle d'Achigachia, aujourd'hui réfugiée loin de ses terres, a confirmé ces assassinats. "Deux des victimes sont des vieillards qui ne pouvaient pas fuir (la ville comme l'ont fait beaucoup d'autres). Les deux autres sont des jeunes", a précisé cette autorité.
Toujours mercredi, "trois villageois ont été égorgés par Boko Haram" tandis que trois islamistes ont été tués lors d'un affrontement avec les populations du village de Dola, selon un responsable d'une ONG de la région.
Les islamistes, selon lui, sont arrivés dans ce village et voulaient voler des bœufs. Mais les populations sont sorties avec des flèches et les ont affronté, a-t-il ajouté, précisant que c'est au cours de ces confrontations que les trois villageois ont été égorgés et trois islamistes tués.
La localité de Gnam-Gnam, à trois km de la frontière du Nigeria, a été également la cible mardi d'une incursion d'islamistes qui y "ont égorgé trois villageois" et incendié des habitations, a rapporté une source proche des services de sécurité.
De nombreux Camerounais des zones frontalières, cibles de raids meurtriers de Boko Haram, ont fui vers l'intérieur de la région.
Les troupes tchadiennes, dépêchées au Cameroun pour contrer l'expansion de Boko Haram, ont pris position mercredi et jeudi dans la ville stratégique de Fotokol, poste frontière camerouno-nigérian à quelques dizaines de mètres des positions des islamistes armés.
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