Diplomatie
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Les pourparlers initiés par Brazzaville pour le Forum de réconciliation de Bangui ont provoqué une crise diplomatique entre le Congo et la République Centrafricaine.
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Alors que Denis Sassou Nguesso (président congolais) rassure que les discussions visent à "rapprocher les anciens présidents centrafricains afin de s'assurer de leur adhésion au processus de paix", Catherine Samba Panza (président de transition en RCA) dit en voir "un énième complot" et appelle la France, les États-Unis et l'ONU à l'aide.
Quelques jours après que Denis Sassou Nguesso, facilitateur de la crise s’est félicité des "avancées enregistrées lors des discussions de Nairobi", le gouvernement centrafricain a réagi par le biais de son ministre de la Sécurité. Il dit voir en ces discussions un "plan machiavélique de déstabilisation de la transition".
En d’autres termes, les autorités centrafricaines reprochent aux initiateurs de ces discussions de les avoir complètement tenues à l'écart des négociations qui se tiennent à Nairobi ; ce faisant, Catherine Samba Panza et son gouvernement soupçonnent les organisateurs de chercher à les renverser pour mettre en place une nouvelle transition.
Rappelons que c’est en décembre 2014 que Denis Sassou Nguesso a sollicité son homologue kényan, Uhuru Kenyatta, de bien vouloir accueillir des discussions informelles entre, d’une part, les leaders des groupes armés centrafricains et, d’autre part, entre l'ancien président François Bozizé et son tombeur, Michel Djotodia.
Ces discussions sont toujours en cours sous la double houlette d'un facilitateur kényan, l'ancien président du Parlement Kenneth Marende, et d'un jeune conseiller spécial de Sassou Nguesso, le Sud-Soudanais Albino Abouge.
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