Société
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La recrudescence des coupures d’électricité dans la capitale Centrafricaine, occasionne des dégâts aussi bien dans le rang des vivants que dans celui des morts. Plusieurs corps sont en putréfaction à la morgue de Bangui.
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Le délestage dans la ville de Bangui a des conséquences regrettables sur le fonctionnement des services à l’hôpital de l’Amitié. Des corps sont en état de décomposition à la morgue, suite aux incessants délestages, auxquels sont confrontés les populations centrafricaines. Plusieurs corps en putréfaction ont été enregistrés le mercredi 28 janvier à l’hôpital de l’Amitié dans le 8ème arrondissement de Bangui.
Les parents d’un des défunts ont même agressé le responsable de la morgue de l’hôpital, pour protester contre cet état de chose. La vue du corps en décomposition de leur proche n’a pas été du goût des parents.
Le morguier de l’hôpital de l’Amitié a témoigné qu’il a été agressé par les parents d’un défunt dont le corps était en état de dégradation avancée. "J’ai été pris à partie par ses parents, parce qu’ils ont retrouvé le corps en état de décomposition avancée. Ils m’ont accusé d’être l’auteur de la situation", a déploré le morguier. " La chambre est bloquée dès qu’il y a coupure de courant ", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs souligné que, "la recrudescence des délestages dans la ville est à l’origine du dysfonctionnement de la morgue du centre hospitalier de l’Amitié. Le délestage organisé par l’énergie centrafricaine (ENERCA) a des répercutions sur tous les services. Je ne suis pas le responsable direct de la dégradation des corps à la morgue", s’est-il indigné.
Gabina, parent du défunt, a souligné quant à lui, que le personnel de l’hôpital de l’Amitié n’a pas informé les parents des corps qui sont déposés à la morgue. " Nous avons été mécontents du comportement du personnel, parce qu’il n’a pas informé le public des difficultés que rencontre l’hôpital. C’est un fait, mais les explications seraient mieux", a-t-il relevé.
Cette recrudescence de délestage n’a pas seulement pour conséquence, la décomposition des corps, mais représente aussi un risque de contamination. Un agent de l’hôpital de l’Amitié a regretté cette coupure à répétition de l’électricité.
"Nous sommes en danger, lorsqu’il y a délestage, les corps restent dans la salle jusqu’à ce que la lumière revienne. Alors que les décès dus aux maladies entre autres, le "gastro’’, la méningite qui sont contagieuses devraient pourtant être évacuées le plus tôt possible à la morgue », a déploré ce personnel.
Le personnel de l’hôpital de l’Amitié face à cette recrudescence de coupure d’électricité, pense procéder à une grève pour attirer l’attention du gouvernement.
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