Politique
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La crise qui divise le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo, ne laisse pas indifférent son compagnon de la prison pénale internationale. Charles Blé Goudé a brisé le silence dans une longue missive adressée aux responsables du FPI.
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Dès le dépôt de la candidature de Laurent Gbagbo détenu à la CPI depuis avril 2011, une crise secoue le FPI qu'il a fondé en 1990. D'un côté, il y a un camp qui soupçonne Pascal Affi N'Guessan, président en exercice du FPI et ses acolytes de vouloir assujettir le parti au régime en place. L'on accuse également Affi N'Guessan de viser la magistrature suprême sous la bannière du FPI. Des allégations que réfute le camp d'Affi qui estime qu'il est impossible pour l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo de diriger le FPI depuis La Haye.
En définitive, il y a les pro-Gbagbo qui soutiennent sa candidature et les pro-Affi qui le contestent. Au final, la justice ivoirienne est intervenue dans ce conflit intestinal pour approuver d'abord la suspension du congrès du FPI qui devrait se tenir en décembre dernier, et ensuite de demander à Laurent Gbagbo de retirer sa candidature à la présidence du FPI.
Il faut également noter que le siège provisoire du parti a été interdit d'accès aux partisans et qu'entre-temps, le dialogue avec le régime en place a repris avec le FPI représenté par Pascal Affi N'Guessan. L'ingérence des autorités ivoiriennes dans cette crise au sein du FPI, conforte davantage les partisans pro-Gbagbo qui font de mains et des pieds pour ôter M. N'Guessan de la présidence du parti.
Asseyez-vous et discutez!
Dans sa longue lettre, l'ancien ministre de la jeunesse sous Laurent Gbagbo a exhorté tous les Ivoiriens se reconnaissant dans le Front populaire ivoirien de faire preuve de dépassement. Pour lui, c'est la seule façon d'épargner la jeunesse de ce parti, qui déjà paie un lourd tribut.
"Au nom des victimes de la crise ivoirienne, au nom des déplacés, des réfugiés, exilés et prisonniers politiques, au nom de tous ceux qui, du fait de la crise se retrouvent sans emploi, au nom de tous ceux qui souffrent dans leur chair et dans l’esprit, asseyez-vous et discutez ! Asseyez-vous et discutez !" a-t-il conseillé.
"Le FPI j'en suis convaincu, a les ressources humaines, les intelligences, les moyens intellectuels et les stratégies nécessaires pour surmonter rapidement cette triste parenthèse", a-t-il indiqué dans sa lettre en estimant que "le passé n'est certainement pas le meilleur avenir mais la mémoire peut participer à anticiper les conflits".
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