Diplomatie
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Au lendemain du sommet régional de Niamey sur les moyens à mettre en œuvre en vue de combattre le groupe islamiste, l'Union africaine (UA) a appelé mercredi les Etats concernés à "finaliser" rapidement la force régionale destinée à lutter contre Boko Haram.
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La présidente de la Commission de l’organisation, Nkosazana Dlamini-Zuma, a demandé l’adoption d’une résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU donnant un mandat à la Force multinationale mixte (FMM) et la création d’un "fonds d’affectation spéciale" pour son financement.
"Boko Haram constitue une menace non seulement pour le Nigeria et la région, mais également pour l'ensemble du continent. La situation requiert de la part de l'Afrique des efforts collectifs plus soutenus", a souligné Mme Dlamini-Zuma.
La responsable a par ailleurs salué la décision du président tchadien Idriss Deby de déployer des troupes au Cameroun pour contribuer aux opérations en cours contre Boko Haram.
La lutte contre Boko Haram figure en bonne place à l'agenda du 24e sommet des Chefs d’État de l’UA qui se tiendra dans la capitale éthiopienne les 30 et 31 janvier prochains.
Les tentatives d'action régionale contre Boko Haram se sont jusqu’ici heurtées aux réticences du Nigeria, qui voit d’un mauvais œil toute intervention étrangère sur son sol.
Selon un diplomate africain basé à Addis Abeba, aucune mesure concrète n’a été prise et rien ne sera possible avant la tenue des élections au Nigeria" prévues le 14 février 2015. "Le Nigeria à l’impression de pouvoir s’occuper seul du problème, mais (Boko Haram) ne concerne plus seulement le Nigeria, c’est un enjeu pour toute la région", a-t-il ajouté.
Treize pays africains et non africains ont participé au sommet organisé mardi dans la capitale du Niger pour discuter des moyens d'unir les forces régionales contre le groupe islamiste.
La réunion visait notamment à accélérer la mise en œuvre de la force régionale, à laquelle participent le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad.
Boko Haram vient de revendiquer la sanglante attaque contre la ville nigériane de Baga (nord-est) et plusieurs localités des rives du lac Tchad. Selon Amnesty International, cette attaque qui a fait "des centaines" de morts, voire plus est la plus grande et la plus destructrice depuis le début de l'insurrection de Boko Haram il y a six ans.
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