Politique
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La question de l’extradition de Blaise Compaoré pour répondre de ses crimes, après 27 ans de pouvoir, fait polémique au sein du gouvernement intérimaire. Selon Michel Kafando, une loi votée après la Journée nationale du pardon de mars 2001, initiée par Blaise Compaoré, le couvre en principe de certains crimes commis au Burkina Faso depuis l’indépendance.
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"Rien ne sera plus comme avant". C’est ce qu’a indiqué Michel Kafando, lors de son investiture comme président intérimaire du Burkina Faso. Si le gouvernement intérimaire burkinabé, ambitionne une gestion rigoureuse des affaires de l’Etat, la lutte contre la corruption et la gabegie, n’en sont pas du reste.
"Nous procédons à des investigations et s'il est démontré que des gens ont pu participer de manière indélicate à la gestion des deniers publics, alors le gouvernement de transition prendra ses responsabilités," a déclaré le Président burkinabé qui assure que personne ne sera épargnée.
Par contre, concernant le président déchu Blaise Compaoré, le président par intérim du Burkina Faso, Michel Kafando, a déclaré que son prédécesseur, est couvert par une ’’amnistie’’.
Cette ’’amnistie’’, lui est consacrée par une loi votée il y a quelques années par l'Assemblée nationale. Elle couvre en principe certains crimes commis au Burkina Faso depuis l’indépendance. Le vote de cette loi avait été critiqué par certaines composantes de la société civile et des partis de l’opposition dite radicale qui avaient d’ailleurs boycotté la Journée nationale du pardon.
Cette ambition du président pourrait rencontrer des obstacles sur son chemin. Le ‘’devoir envers le peuple’’, et de la ‘’justice sociale’’ ne suffiront pas pour l’attendre.
Le gouvernement de transition dispose de 12 mois en vue de l’organisation des élections générales.
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