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Le nord-est du Nigeria a connu des regains de violence avec un affrontement mercredi entre l’armée nigériane et les combattants du groupe islamiste Boko Haram, violences qui rendent « caduc » l’accord de cessez-le-feu annoncé par le gouvernement fédéral.
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Selon les informations, les insurgés sont arrivés à bord de véhicules tout terrain, armés de lance-roquettes, et ont conquis la ville d’Uba dans l’Etat du Borno, avant de tenté de prendre Mubi, un grand carrefour commercial de l’Etat voisin d’Adamawa.
« Il n'y a pratiquement plus aucun habitant à Mubi. Tout le monde est parti pour sauver sa peau.
Des milliers de personnes ont quitté la ville, à pied, parce que les routes étaient bloquées par des soldats", a rapporté dans sa fuite à travers la brousse un habitant de Mubi.
Face à l'assaut islamiste, raconte un autre habitant, les soldats ont répliqué en ouvrant le feu avant que deux avions militaires ne bombardent les positions de Boko Haram. Ce dernier appuie par ailleurs avoir vu des islamistes tirer depuis leur jeep avec deux lance-roquettes, avant que les avions de l'armée ne larguent cinq bombes sur leurs positions.
La ville de Mubi Déjà visée par Boko Haram, avait pourtant servi de refuge à de nombreux habitants des villages alentour. Cependant en septembre dernier, de nombreux habitants avaient fui, paniqués après la prise par Boko Haram de la ville voisine de Michika.
Devant ces regains de violences, la crédibilité du gouvernement fédéral, qui a annoncé « en fanfare » avoir conclu un accord de cessez-le-feu avec Boko Haram, devient douteuse, puisque les combats se poursuivent.
Le groupe islamique a causé plus de 10 000 morts en cinq ans d’insurrection.
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