Société
|
Le defunt Mensah, journaliste sur la Chaîne de télévision canal 3
|
Le Chef de l'Etat béninois Boni Yayi n'a pas manqué de rendre hommage à la famille de François Mensah, journaliste sur la Chaîne de télévision canal 3. Un ballet médiatique qui risque de se retourner contre le président. Il devra consoler beaucoup de veuves laissées par les valeureux Béninois morts en rendant service à la nation.
|
Le piège de l'effet média Le 1er octobre 2014, le jeune journaliste sportif François Mensah a été arraché à l'affection de sa famille et de la presse béninoise. Il a été conduit à sa dernière demeure le samedi 18 octobre. Dans le ballet des condoléances, le président de la République n'a pas voulu être du reste. Avec une cote de popularité à son plus bas niveau à la fin de l'aventure des deux mandats, le président a tenu à rendre un hommage mérité à la famille Mensah notamment la veuve et sa fille. On pouvait voir Dr Boni Yayi prendre dans ses bras la fille du disparu. En soi, ce geste émouvant est humain, mais c'est le résultat produit qui pose problème.
Sans pour autant rentrer dans un certain subjectivisme, on pourra reconnaitre aux veuves de jeunes policiers tombés récemment en rendant service à la patrie, le mérite d'être consolées.
Devoir de président ou ...? Le Chef de l'Etat est libre de recevoir qui il veut au Palais de la Marina, cependant il n'était pas obligé de le médiatiser. Ou simplement il était rongé par une certaine culpabilité. En effet, le jeune journaliste était reconnu pour ses griffes contre le pouvoir en place dès que l'occasion se présentait.
Lors d'un de ses passages dans les locaux de la Chaîne, le président n'a pas manqué de placer des mots à travers lesquels on pouvait reconnaitre aisément le jeune François. "Il y en a qui n'ont même pas l'âge de mes enfants. Ils ne savent pas que je peux leur faire du mal", avait déclaré le chef de l'Etat. Malheureusement, il n'a pas eu besoin de lever le doigt, la nature s'en est chargé.
Sachant que 2014 a été une année particulièrement meurtrière pour les flics, le chef de l'Etat par souci de justice de traitement à l'endroit de tous ces Béninois devra recevoir toutes les veuves laissées par ces braves hommes.
Ce n'est pas une obligation, mais c'est malheureusement ce à quoi il est contraint à cause de ce nouvel écart.
|
|