Politique
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Un responsable de l'état-major a annoncé ce vendredi la reprise de service et de patrouille des forces armées centrafricaines (FACA) aux côtés des forces internationales. Chose qui ne s’est plus produite depuis la chute du président François Bozizé en mars 2013.
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Selon le lieutenant-colonel Bonaventure Désiré Bakossa, sous-chef d'état-major chargé des opérations, "après les malheureux évènements politico-militaires que notre pays a connus et qui ont conduit à la destruction de notre appareil sécuritaire, les forces armées centrafricaines ont été mises à l'écart". Il a également ajouté que "nous assistons à l'assassinat de la population, à la destruction des maisons. Le sang a été suffisamment répandu. A partir de maintenant, les FACA vont se déployer et vont être placées aux points stratégiques". Autre précision donnée par ce responsable de l’armée centrafricaine, "les FACA vont patrouiller pour permettre la sécurisation de la population aux côtés des forces internationales". Il est dès lors demandé à "tous les militaires de reprendre le chemin des casernes ceci, sans délai, d'observer la discipline et de se mettre aux ordres et de ne pas se mêler au désordre en cours dans notre pays".
C’est un appel qui s’adresse à ces éléments des FACA qui se sont dispersés dans la nature depuis la déroute essuyée devant la poussée des anciens rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, qui ont fini par prendre le pouvoir à Bangui par la force en mars 2013.
Comment fera-t-on lorsqu’on sait aujourd’hui que certains de ces éléments privés de salaire ont dû retourner dans leurs villages alors que d’autres ont plutôt élu domicile au sein des milices à dominante chrétienne anti-balaka, qui se sont illustrées par une impitoyable chasse aux musulmans après le départ des Séléka du pouvoir au début de l'année.
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