Politique
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Ira-t-on vers un délogement de force ou la raison finira par amener les ex-séléka à libérer Bambari Centre ? En tout cas, à travers un communiqué rendu public ce jour, les ex-rebelles de la Séléka de la Centrafrique refusent catégoriquement de quitter Bambari (centre) où ils ont érigé leur état-major depuis plus de six mois après leur départ de Bangui, capitale du pays. L’ex-mouvement armé rejetait par là, la demande de la présidente de transition Catherine Samba-Panza.
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Hier mercredi, c’est une délégation officielle venue de Bangui comprenant des responsables institutionnels centrafricains, l'ambassadeur de France dans et les dirigeants de la force française Sangaris et de la Mission intégrée multidimensionnelle pour la stabilisation en RCA (MINUSCA), qui a rencontré durant six heures de temps la direction de la Séléka à Bambari. Et c’est au terme de ces discussions que cette direction a reçu un message de la présidente de transition exigeant son départ de cette ville.
Un message transmis par l’ex-chef rebelle actuellement ministre conseiller à la présidence de la République, Jean Jacques Démafouth, et qui a suscité une vive réaction du général de brigade Joseph Zoundéko et de ses collaborateurs de l'état-major de l'ex-coalition rebelle. Ces ex-rebelles accusent le gouvernement en place à Bangui de "remuer le couteau dans la plaie en exigeant le départ des ex-Séléka de Bambari". Et c’est donc "face à cette politique sournoise et devant l'incapacité notoire dont ont fait montre la présidente et son gouvernement à rétablir la paix et la sécurité à Bangui et sur toute l'étendue du territoire, et de réconcilier les communautés musulmanes et chrétiennes meurtries depuis plus de dix mois par une guerre fratricide, l'état-major des forces républicaines ex-Séléka demande simplement la démission de la présidente de transition et de son gouvernement". C’est ce qu’a souligné le communiqué. Ils voient derrière cette demande de Mme Samba-Panza, une volonté des autorités à "parfaire leur mission macabre d'épuration de la communauté musulmane par les anti-Balakas", milices dites d'autodéfense proches de l'ex- président François Bozizé, et qui sont accusées d'avoir massacré plus de 300 Centrafricains de confession musulmane lors de leur offensive contre les positions des ex-Séléka en décembre 2013 à Bangui.
Tout en clamant leur volonté d’œuvrer au retour de la paix dans leur pays, ces ex-séléka réclament "la réélection d'un nouveau président, en application des dispositions de la Charte constitutionnelle".
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