Société
|
Charles Antoine Bambara, responsable de l'information publique de la MONUSCO @radiookapi.net
|
Un nouveau délai de six (06) mois a été donné aux éléments rwandais des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) pour se désarmer. Mais, dans le cas contraire, si elles ne s’exécutent pas avant l’épuisement du temps imparti, la force militaire, sera utilisée comme l’a rassuré Charles Antoine Bambara, responsable de l'information publique de la MONUSCO, dans une interview accordée à « Jeuneafrique ». « Si les FDLR ne désarment pas dans six mois, la force sera utilisée », a-t-il dit.
|
Toutefois, s’indigne La Forge Fils Bazeye, porte-parole des FDLR : « tout le monde parle de la reddition, mais il n'en est pas question ». En effet, a-t-il poursuivi, « nous avons décidé de transformer notre lutte armée en lutte politique. C'est pourquoi avant de désarmer, nous devons avoir des garanties que la communauté internationale parviendra à convaincre le Rwanda d'accepter d'ouvrir un dialogue inter-rwandais ».
De toutes les façons, « l'option militaire est toujours sur la table », a fait savoir Charles Antoine Bambara. Néanmoins, quoique la MONUSCO n’ait « pas le mandat de faciliter le dialogue entre les autorités rwandaises et les FDLR », elle est « déterminée à accompagner l'effort de Saïd Djinnit [nouveau représentant du secrétaire général de l'ONU pour la région des Grands Lacs, NDRL] et de toute son équipe pour que ce dialogue – s'il est souhaité – puisse avoir lieu », a poursuivi le responsable de l'information publique de la MONUSCO.
Par ailleurs, il pense d’ores et déjà à la période post désarmement des FDLR. Selon lui, « très souvent, le vide laissé après la débandade de certains groupes armés est utilisé par d'autres pour revenir et occuper les lieux ». Des dispositions sont donc prises pour ne plus revivre ces genres de situation. Ainsi, a-t-il fait savoir, « désormais, dans les territoires libérés, nous essayons de pérenniser la paix, en déployant notamment la police et le staff civil de la Monusco pour tenter de relancer les activités. Parfois, si c'est nécessaire, nous reconstruisons les centres de santé, les écoles, des commissariats de police pour que la paix soit réelle ».
|
|