Société
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Depuis quelques années déjà, Niamey fait sa mue. Le Niger, soutenu par des partenaires multiformes, dote sa capitale d’infrastructures routières modernes, en vue d’un meilleur désenclavement.
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Le chantier de construction du troisième pont sur le fleuve Niger à Niamey a atteint, trois ans après son démarrage effectif, un taux de réalisation de plus de 90%. A en croire l’entreprise chinoise en charge des travaux, China Harbour Engineering Company (CHEC), sa livraison est prévue le mois prochain.
« Avec l’appui des autorités nigériennes, les travaux ont repris. Nous sommes actuellement à un taux d’exécution des travaux de plus de 90%, pour une ouverture à la circulation et aux usagers d’ici le 15 février 2021. Nous y avons importé la technologie chinoise pour sa réalisation », a déclaré Hen Lei, ingénieur en chef du projet.
L’ouvrage, initialement prévu pour être livré le mois dernier, a connu quelques retards, en partie en raison de la crise sanitaire, qui a entrainé une démobilisation de l’ensemble du personnel nigérien sur le terrain et aussi le blocage des experts chinois compte tenu de la fermeture des frontières.
Baptisé « pont général Seyni Kountché », en hommage à l’ancien président nigérien (1974-1987), cet ouvrage est conçu, construit et financé par la Chine à hauteur de 550 millions de yuans (79 millions $). Les travaux ont démarré le 10 décembre 2017 pour un délai contractuel de 36 mois, soit jusqu’au 10 décembre 2020. Ladite infrastructure s’illustre à ce jour comme le plus lourd investissement de l'empire du Milieu au Niger.
Le pont proprement dit est une route de 2 x 2 voies à double sens avec une longueur de 1 054 mètres, dont 928 mètres pour le pont principal et 126 mètres pour le pont de branche. Des voies d’accès ont également été aménagées. Une fois opérationnel, le pont va relier deux grands quartiers de l’ouest de la capitale, situés de part et d’autre du fleuve Niger, à proximité du centre des affaires : celui de Goudel, rive gauche, et celui de Lamordé, rive droite. Il participera, en plus à l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations des zones concernées, en assurant leur désenclavement.
Romuald Ngueyap
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