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Afrique La TRANSFORM’ACTION, un nouveau modèle économique


Economie et finances

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La crise du Covid-19 a révélé une fois encore que le monde dans lequel nous vivons est plus que jamais « VUCA » Vulnerable, Unpredictable, Complex, Ambiguous. Mais à replacer cette crise dans le « temps long », COVID 19 n’a fait que révéler les vulnérabilités du continent et a montré l’obsolescence d’un modèle économique colonial dans lequel, l’ensemble des infrastructures, l’aménagement du territoire étaient organisés pour extraire les ressources afin de les acheminer vers la Métropole.

Un second trait marquant, quoique invisible à l’œil nu, est l’explosion des plateformes. Aucun secteur d’activité n’échappe à cette révolution, de l’agriculture à la communication, de l’énergie au transport en passant par la santé… Pendant cette période de confinement mondial, ces plateformes ont permis de continuer à télétravailler, à se parler, voire à optimiser l’approvisionnement. Cette pandémie doit aujourd’hui plus que jamais, nous inciter à passer d’une logique de comptoirs de commerce à celle d’écosystèmes et de l’extraction des ressources naturelles à la transformation structurelle de nos matières premières. C’est la raison pour laquelle, il est important de promouvoir un nouveau modèle économique : la TRANSFORM’ACTION.

Plus le « C »

J’ajoute volontairement le «C», dans la mesure où la transformation apparaît comme une photographie figée, alors que c’est la dynamique du film qui est recherchée! J’utilise beaucoup la métaphore de la fusée à trois étages pour illustrer ce concept : quand il n’y a pas de performance collective, autrement dit intelligence collective, la fusée ne décolle pas. Toutefois, cette performance collective n’est possible que si elle est adossée à une performance d’équipe qui, à son tour, est soutenue par des performances individuelles. Il n’y a pas d’équipes performantes sans individus exceptionnels. Tout comme, il n’y a pas de performance collective sans équipes hors du commun.

Nécessaires Champions

La TRANSFORM’ACTION passe aussi par l’émergence d’entreprises champions. En Afrique, nous en manquons cruellement. Pour les fabriquer, il nous faut créer des écosystèmes performants permettant à des entreprises à fort potentiel de grandir pour être à leur tour des champions.
Encore une fois, la pandémie Covid-19 a mis à nu les vulnérabilités des pays africains notamment, mais les enjeux du « temps long » restent les mêmes. Ce sont des défis énergétiques, d’infrastructures régionales, financiers, militaires, mais aussi ce sont des enjeux agricoles, et digitaux. Face à cela à quoi peut ressembler l’Afrique dont nous voulons ? That Africa, we want !
Le premier point, c’est de revisiter notre vision africaine du développement en dépassant les slogans et en inventant un nouveau narratif du continent.

Le second point passe par l’identification des acteurs capables de réussir cette TRANSFORM’ACTION, les TRANSFORM’ACTEURS ? Il faut s’accommoder d’une médiocrité du personnel politique sur les dix prochaines années au moins dans la majorité des pays africains. Il y a un vide abyssal, un gap important, sur le plan du leadership régalien. Cela doit nous inciter à mettre en place des écoles qui forment au leadership pour arriver à asseoir des institutions fortes et non pas seulement des individus forts. Ces acteurs du changement on les trouvera en définitive chez les jeunes, les femmes, la diaspora et le secteur privé bien entendu.
Valoriser le «Made in Africa»

En termes d’actions, de plus en plus, il faut substituer le partenariat à l’aide, et valoriser parallèlement le « Made in Africa », en produisant ce que nous consommons et en consommant ce que nous produisons. Il est nécessaire de savoir, varier nos partenaires et aller au-delà des partenaires traditionnels. Il est possible de commercer avec de nouveaux et garder des relations cordiales avec ceux d’hier. La Chine, la Turquie, l’Inde… sont des partenaires intéressants d’autant que leur émergence économique est récente donc plus facile à « transposer ».

A cela s’ajoute que nous gagnerions à « benchmarker » l’Asie, en regardant les facteurs-clés qui ont fait leur succès. Ne perdons pas de vue que des pays comme la Malaisie, Singapour, la Chine ont émergé en moins d’une génération…
Par exemple l’émergence de zones économiques a joué un rôle clé dans leur développement. On le sait désormais toute politique industrielle sérieuse comprend la mise sur pied d’écosystèmes réunissant les parties prenantes pour démultiplier synergies et effets d’apprentissage, sans oublier les économies de réseau.
Une diaspora dynamique est aussi un atout indispensable de ces pays, qui, au-delà des transferts financiers effectués, apporte une expertise en recherche développement indispensable à leur pays d’origine. Nous pourrions ralentir considérablement la fuite des cerveaux en mettant en place un mouvement de retour « From Brain drain to brain gain » qui nous permettrait de tirer parti de nos technopreneurs notamment. Sans omettre la manne financière correspondant aux transferts des migrants qu’on peut transformer en investissements productifs à travers des véhicules de « diaspora bonds » par exemple comme cela s’est fait aux Philippines.

Par ailleurs, il nous faut adopter des mesures de protection pour une industrie balbutiante, dans l’enfance pour beaucoup. Les mesures de sauvegarde de l’OMC, mais aussi des standards et normes édictés par nous–mêmes nous y aideront grandement.

Enfin, l’on doit opter pour des formes de démocraties, qui soient un alliage savant entre les libertés et un leadership fort, indispensables pour renouer avec le civisme et la reddition des comptes.

C’est cette TRANSFORM’ACTION que nous voulons réussir.

L'AUTEUR
Par Alioune GUEYE, PhD CEO HUB AFRICA


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