Société
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A TOI
MERE DE LA NATION LIBRE !
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Nous n’avions jamais cessé de penser Te revoir un jour parmi nous Nous n’avions jamais cessé te rêver Un jour au milieu de nous Nous n’avions jamais cessé d’imaginer Ton visage aimant, nous captiver Nous, du vrai pays Nous, ton peuple ! Nous savions : Dans nos silences intérieurs Nos silences sonores Pesants de quiétude Que tu reviendrais un matin Dans la clarté du soleil. Nous savions ! Suivant la musique De nos cœurs battant pour toi Que nous te reverrions Debout, en face de nous Libre ! Avec la Nation entière Rayonnante d’innocence Le visage plein de douceur Le cœur frémissant d’amour Un amour consolateur Pour ton peuple. O Peuple d’Eburnie ! Viens voir ta Mère ! Libérée ! Elle est là, sublime Viens voir ta Mère ! Crie, LIBERTE ! Elle était noyée dans les abysses Elle est remontée en surface Crie, VICTOIRE ! Elle était suppliciée aux Enfers Elle est revenue justifiée Crie, BIENHEUREUSE ! Elle était morte La voilà revenue à la vie. Crie, RESURRECTION ! Nous n’avions jamais cessé de te croire A l’abri dans la paume protectrice de Dieu Nous n’avions jamais cessé d’espérer Te toucher encore de nos mains envieuses Nous n’avions jamais accepté De t’abandonner dans l’oubli des prisons Nous, du vrai pays Nous, ton peuple ! Nous savions : Cela ne pouvait pas être autrement ! Les bontés ne s’épuisent pas Les justes ne meurent jamais Les âmes pleines de miséricorde Desserrent les serres de la mort. Nous savions ! Que tu triompherais de la haine Que de la haine brillera la Vérité Que de la Vérité jaillira la Justice Que la Justice rétablira la Liberté. Te voilà Libre ! Avec la Nation entière Débordante de fraîcheur juvénile Porteuse d’espoir renouvelé Forte d’une force libératrice incarnée Pour la délivrance à jamais De ton peuple ! O Peuple d’Eburnie ! Viens voir ta Mère ! Libérée ! Elle est là, sublime Viens voir ta Mère ! Crie, LIBERTE ! Elle était noyée dans les abysses Elle est remontée en surface Crie, VICTOIRE ! Elle était suppliciée aux Enfers Elle est revenue justifiée Crie, BIENHEUREUSE ! Elle était morte La voilà revenue à la vie. Crie, RESURRECTION ! Nous n’avions jamais oublié Que tu es la Voix retentissante des voix muselées Nous n’avions jamais cessé de nous rappeler Que tu as fait don de toi à ta nation et à ta race Nous n’avions jamais cessé de nous souvenir Que tu es une Dame, combattante intrépide Nous, du vrai pays Nous, ton peuple ! Nous l’avions toujours su Parce que tu es sensible aux faibles Parce que tu te bats pour notre cause Parce que tu inspires les bons combats Parce que tu es une résistante Tu nous reviendrais ardente. Nous l’avions toujours su Dans nos silences intérieurs Les silences semences d’espérance Les silences creusets des intuitions Que tu serais, des gadoues, décrassée. Te voilà libre ! Avec la Nation entière ! O Femme-mâle ! Femme aux convictions sures Que rien ne corrompt Femme que rien ne fléchit Pour son peuple ! O Peuple d’Eburnie ! Voici ta mère ! Elle est LI-BE-REE ! Viens voir la Fille de Tautaudjra ! Elle est toute resplendissante ! Crie, LIBERTE ! Elle est revenue de l’Enfer Des sous-sols pourris de la haine Crie, VICTOIRE ! Elle est là, toute ravissante Le sang de Tautaudjra ! Crie, BIENHEUREUSE ! Elle a bouleversée l’Histoire En rompant avec l’ordre colonial ! Crie, RENAISSANCE !
Lazare KOFFI KOFFI.
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