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Soudan Un journaliste libéré, des médias toujours menacés


Société

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Reporters sans frontières (RSF) salue la libération d'un rédacteur en chef détenu depuis plus d'un mois mais reste extrêmement préoccupée par la multiplication des atteintes à la liberté de la presse en marge des manifestations contre le régime soudanais.

Actualisation :

RSF se félicite de la remise en liberté du rédacteur en chef d’Al-Tayar Osmane Mirghani après cinq semaines de détention mais demeure préoccupée par l’importante dégradation de la liberté de la presse en marge des manifestations contre le régime d’Omar el-Béchir qui se déroulent au Soudan depuis le 19 décembre dernier. Le journaliste avait été arrêté par les services de renseignements le 22 février quelques heures après avoir commenté et critiqué sur une chaîne étrangère l’état d’urgence instauré le jour même par le président. RSF avait publiquement fait connaître son intention d’envoyer un courrier à l’ONU pour demander à l’organisation d’intervenir quelques heures avant la libération du journaliste. Notre organisation réitère sa demande aux autorités soudanaises de mettre fin aux arrestations de journalistes et aux suspensions et confiscations arbitraires de journaux qui ont atteint une ampleur inédite dans le pays. Les professionnels des médias ont plus que jamais besoin de pouvoir travailler sans crainte de représailles pour témoigner de l’actualité brûlante dans leur pays.

Osmane Mirghani, rédacteur en chef d’Al-Tayar, paye sans doute ses critiques contre l’état d’urgence instauré pour un an par le président soudanais Omar el Béchir le 22 février dernier. Interrogée le jour même par la chaîne anglo-qatarie Sky News Arabia pour commenter cette actualité, le journaliste avait estimé que cette mesure, loin de calmer la rue, allait “déclencher une nouvelle vague de manifestations” dans son pays en proie à un soulèvement contre le régime depuis plus de trois mois. Arrêté quelques heures plus tard à son bureau par les services de renseignements soudanais (NISS), il n’a pour l’instant jamais eu accès à un avocat et sa famille, contactée par RSF, n’a pu le voir qu’une seule fois. Aucune charge n’a officiellement été retenue contre lui.

Son quotidien, très critique à l’égard de la politique répressive du régime depuis le début des manifestations réclamant le départ du président Omar el Béchir, au pouvoir depuis près de 30 ans, est la cible répétée des services de renseignements. Les éditions d’Al-Tayar ont été confisquées à plusieurs dizaines de reprises par les agents du NISS depuis le début du mouvement.

“RSF va saisir l’ONU aujourd'hui pour demander à l’organisation d’intervenir afin que ce journaliste et éditorialiste de référence au Soudan, puisse retrouver la liberté, déclare Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. La détention au secret depuis plus d’un mois de ce rédacteur en chef est la dernière preuve, s’il en fallait encore, que toutes les voix critique du régime soudanais s’exposent aux représailles de ce dernier. Elle est aussi l’illustration d’un musellement sans précédent de la presse. Jamais RSF n’avait enregistré autant de confiscations de médias et d’arrestations de journalistes en si peu de temps au Soudan”.

Depuis le début du mouvement le 19 décembre dernier, RSF a recensé 90 journalistes arbitrairement détenus et près d’une centaine de confiscations de journaux. Cette politique hyper répressive est facilité par la loi sur la sécurité nationale de 2010 qui permet aux services secrets de maintenir une personne en détention préventive pour une durée de trois. La présence d’un avocat n’y est même pas obligatoire.

Le 25 mars, plusieurs dizaines de journalistes ont manifesté dans les rue de la capitale Khartoum pour dénoncer la répression continue du régime contre la presse et demander la libération de leur confrère Osman Mirghani. Aucun autre journaliste n’a fait l’objet d’une détention aussi longue depuis le début des manifestations. En 2014, le rédacteur en chef avait été sauvagement attaqué jusqu’à perdre connaissance après avoir évoqué lors d’un débat radio les relations du Soudan avec Israël. Aucun de ses assaillants n’a été traduit en justice.

Le Soudan occupe la 174e place sur 180 dans le Classement 2018 de la liberté de la presse établi par RSF.



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