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Cameroun Le nouveau gouvernement en couverture des journaux camerounais


Société

Apanews | | Commenter |Imprimer

Le réaménagement de l’équipe gouvernementale, en fin de semaine dernière, a inspiré des analyses divergentes dans les journaux camerounais parus lundi, massivement revenus en kiosque après la trêve des fêtes de fin d’année.


«Dans l’attente du perpétuel remaniement» est la principale manchette du Quotidien de l’Économie, qui note que le nouveau Premier ministre, Joseph Dion Ngute, hérite d’un exécutif n’ayant subi aucune modification, par rapport au dispositif institutionnel datant de décembre 2011, et ce alors que l’environnement sociopolitique peu favorable à la sérénité.

Le «verdict» du décret est à l’image du signataire, résume le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : le roi du contrepied ayant encore frappé au pays de l’attente permanente du remaniement, une attente, comme les Camerounais savent en créer, renforcée le 30 novembre 2018 lorsque la Confédération africaine de football (CAF) décide du «glissement» de l’organisation de la 32ème Coupe d’Afrique des nations (CAN), prévue en 2019 au Cameroun.

Pour L’Essentiel, le gouvernement tant attendu qui a fini par livrer ses secrets, mais n’a pas provoqué le tsunami prévu. Comme points saillants, le tri-hebdomadaire cite notamment la nomination de deux ministres d’État, l’arrivée aux affaires de l’activiste Jean de Dieu Momo au poste de ministre délégué à la Justice, le respect des équilibres régionaux et, surtout, le respect des équilibres régionaux.

Et Le Jour de marquer un arrêt sur le cas Jean de Dieu Momo, voué aux gémonies depuis peu à cause de ses surprenantes prises de position anti-tribales : la distance prise par rapport à ses compagnons du «G20», du nom de ce regroupement d’anciens opposants ayant décidé, à la surprise de leurs partisans, de soutenir la candidature de Paul Biya à la dernière élection présidentielle, se justifie désormais.

Aux aboyeurs qui le sont restés, Jean de Dieu Momo avait indiqué que l’élection était terminée et qu’il pensait avoir accompli sa mission. Résultat des courses, l’homme - sans doute le plus caricaturé de 2018 – devient ministre délégué auprès du ministre d’État chargé de la Justice, garde des Sceaux, un poste technique et de souveraineté qui n’expose pas son titulaire à la vindicte populaire et contraste avec l’image que beaucoup ont projeté sur cet avocat atypique, depuis qu’il a choisi, avec ce naturel qui le caractérise de jouer les trouble-fêtes, allant jusqu’à se mettre à dos les Bamiléké les plus tolérants, avec des déclarations fracassantes sur leur supposée nature.

L’œil du Sahel est pourtant loin de partager cette dernière analyse, qui affirme qu’une fois de plus les régions septentrionales du pays, principal vivier électoral de Paul Biya, vit un nouveau malaise parce que n’ayant pas reçu le retour sur investissement attendu en termes de postes aux affaires.

Le président de la République a, comme à son accoutumée, pris de court ceux qui pronostiquaient un chamboulement de l’équipe gouvernementale ou le limogeage des principaux «ministres de la CAN», prolonge le bihebdomadaire Repères.

Et de décrire la déception d’une certaine opinion, biberonnée aux accusations de malversations, réelles ou pas, montées en épingle contre les principaux responsables impliqués dans la gestion des chantiers liés à l’organisation de la CAN, une frange de l’opinion qui avait trouvé ses coupables du retrait de la compétition au pays et n’attendait rien d’autre que leurs têtes, et un séjour logique à la case prison après leur limogeage.

C’est contre-pied parfait, constate également Intégration : le président de la République du Cameroun a déjoué tous les pronostics avec son gouvernement d’inauguration du septennat dit des grandes opportunités, alors que la rupture attendue dans les chaumières n’est pas au rendez-vous.

«Les Camerounais sont déçus», renchérit InfoMatin, quotidien pourtant réputé proche du pouvoir : «Le mot déception ne suffirait certainement pas à traduire le sentiment quasi-général, au terme du réaménagement gouvernemental du 4 janvier. C’est sans doute le terme abattement qui sied le mieux au contexte socio-économique. Une impression de désillusion mêlée de résignation, à parcourir la nouvelle équipe aux affaires. Laquelle a probablement été inspirée par un mauvais génie.»

C’est que Paul Biya a driblé les Camerounais, soupire Défis Actuels, qui n’a vu que quelques petits changements, après deux mois de suspense et alors que tout le pays était dans l’attente d’un remaniement ministériel : «Près de deux mois après sa réélection à la magistrature suprême, le locataire du Palais de l’unité a fait le choix de la continuité. Et c’est ça qui agace certains.»

Au rang des surprises, bonnes ou mauvaises, The Guardian Post note l’arrivée de Joseph Dion Ngute à la primature, un natif du Sud-Ouest devenu le chaudron de la contestation sécessionniste en remplacement de son voisin de région (Nord-Ouest) Philemon Yang, lui aussi en zone de crise, en même temps que la publication note que seulement deux Anglophones figurent parmi les 10 nouveaux arrivants.

Comme beaucoup d’autres confrères, le quotidien à capitaux privés de langue anglaise s’étonne du maintien aux affaires, avec à la clé une promotion comme ministre d’État, du secrétaire général de la présidence de la République, le très controversé Ferdinand Ngoh Ngoh, régulièrement cité dans les scandales des marchés de la CAN foireuse de 2019.

C’est désormais «un président, un peuple, deux pays !» se désole Intégration : «il en est de la CAN comme des autres défis qui interpellent le pays en cette nouvelle année : la crise anglophone; l’insécurité quasi chronique dans la partie septentrionale du pays du fait de Boko Haram ou des coupeurs de route; la faillite du système éducatif du pays; la corruption rampante… A l’évidence, le fossé est grandissant entre l’establishment et le peuple, dans la façon de diagnostiquer ou percevoir les maux qui minent le pays».

Sous le titre «Le roi et les roitelets», Mutations passe en revue les «nouvelles créatures» du chef de l’État parmi lesquelles on retrouve les soumis de la classe, les adulateurs invétérés, les fourbes et autres patrons de lobbies ethno-politiques.

«Le nouveau gouvernement voué à l'échec», prévient, dans les colonnes de The Post, le leader du Front social démocratique (SDF, premier parti de l’opposition parlementaire, Ni John Fru Ndi.



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