Politique
|
|
La crise politique qui prévaut au Burundi depuis plusieurs mois, ne cesse de sortir son lot de rebondissements. Après l’opposition qui a souhaité le départ du premier médiateur de l’ONU, c’est au tour du parti au pouvoir de réclamer la démission de son remplaçant. Tout comme Saïd Djinit, Abdoulaye Bathily est accusé de partialité.
|
Décidemment, il ne fait pas bon, d’être médiateur au Burundi. Quelques jours après son arrivée en remplacement de Saïd Djinnit dont le départ a été exigé par l’opposition, Abdoulaye Bathily est déjà invité à plier ses bagages. Cette fois-ci, c’est le parti au pouvoir, le CNDD-FDD qui taxe l’envoyé de Ban Ki-Moon de partialité. Ce dernier aurait commis un crime de lèse-majesté selon le porte-parole du parti de Pierre Nkurunziza.
"Il n’a voulu rencontrer aucune autorité du pays, mais seulement quelques ambassadeurs, des représentants de l’opposition et de la société civile", a déclaré Gélase-Daniel Ndabirabe. Pour ce dernier et le CNDD, cette attitude dénote d’une prise de position affichée par Abdoulaye Bathily, ce qui le disqualifie automatiquement en tant que facilitateur dans la crise burundaise. Son départ est exigé ni plus ni moins.
Pendant ce temps, c’est le statut quo. Opposition et pouvoir se regardent en chien de faïence.
Sourds aux appels au report de la communauté internationale, le gouvernement et la CENI conduisent le processus électoral qui sauf changement de dernière minute devrait conduire à la présidentielle le 15 juillet prochain. Les législatives se sont tenues le 29 juin dernier sans l’opposition.
La communauté des États d'Afrique de l'Est tient un nouveau sommet ce lundi à Dar-es-salam sur la crise burundaise. Pierre Nkurunziza, toujours en lice pour un 3ème mandat n’y sera pas.
|
|