Politique
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Une rencontre des Chefs d’État des pays d’Afrique de l’Est s’est tenue ce week-end à Dar-es-Salam en Tanzanie. Au cœur des échanges, la crise politique et sociale qui prévaut au Burundi. Au terme des échanges, un report de six semaines au moins a été réclamé par les dirigeants de la région.
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Pour ce sommet de Dar-es-Salam, Pierre Nkurunziza n’a pas fait le déplacement de la Tanzanie. Il s’est fait représenter par son ministre des Relations extérieures. Les chefs d’État de la Communauté des Chefs d’État d’Afrique de l’Est ont fait part de leur position quant à la situation qui a cours au Burundi. Tout en souhaitant la fin des violences, ils ont préconisé que les élections soient reportées d’au moins quelques semaines. Six (6) notamment.
Un report d’un mois et demi donc auquel le gouvernement burundais ne voit aucun inconvénient. "Le gouvernement burundais reste ouvert à cette proposition" a indiqué Gervais Abayeho, le porte-parole de la présidence. Il ajoute néanmoins que le dernier mot revient à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). "Il appartient à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de reporter les élections ou de les maintenir aux dates prévues" a-t-il déclaré.
Les réactions sont plutôt mitigées du côté de la société civile et de l’opposition burundaise. Si on agrée le report des élections, on ne comprend pas que les chefs d’États de la région ne se soient pas prononcés sur le crucial sujet de la 3ème candidature du président sortant. Ce dernier est déjà d’ailleurs en campagne électorale.
"Nous sommes déçus, car nous ne voyons pas comment il puisse y avoir des élections apaisées dans un mois et demi. Les recommandations du sommet seront difficiles à mettre en œuvre" a déclaré un membre de la société civile burundaise.
Selon lui, les manifestations vont se poursuivre dans le pays. Les élections communales et législatives sont prévues pour le 05 juin et la présidentielle pour le 26 juin. La balle est désormais dans le camp de la CENI.
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