Société
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Depuis le début de la crise, la population a estimé qu'elle n'était plus en sécurité. Les leaders de l'opposition ont également tiré la sonnette d'alarme la semaine dernière après la mort de l'opposant Zedi Feruzi. Cette fois-ci, c'est le tour des journalistes de craindre pour leur vie.
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Témoin de l'assassinat de Zedi
Beaucoup sont ces acteurs de média qui ne se sentent plus en sécurité dans ce pays où une grande partie de la population est opposée au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza aux affaires depuis 2005.
Le 23 mai dernier, l'assassinat du président de l'Union pour la paix et la démocratie (UPD) Zedi Feruzi a été un élément qui n'a fait qu'aggraver la situation, obligeant l'opposition à suspendre sa participation au dialogue à peine lancé par le gouvernement.
Le soir de ce malheureux samedi, Zedi Feruzi était en compagnie de Jean-Baptiste Bireha, un journaliste de la radio locale Bonesha FM. Malgré la position affichée du gouvernement burundais, le journaliste est persuadé que c'est un commando de la garde présidentielle qui a ouvert le feu sur l'opposant.
"J'ai pu reconnaître quand même les tenues qu'ils portaient. Et la plupart des fois, ces bavures qu'on voit, ce sont les policiers. Il ne faut pas se voiler la face et parce que, ce qui est inquiétant d'abord, quand on a tiré sur nous, à côté il y avait des militaires. Et les militaires n'ont pas bougé pour nous sauver. Pour nous, il y a une certaine complicité aujourd'hui", avait-il indiqué.
En fuite vers Kigali
Témoin de l'assassinat du leader de l'opposition, le journaliste blessé au moment des coups de feu, n'était plus en sécurité dans son propre pays.
"J'ai peur pour ma sécurité. Depuis que ça s'est passé, on a eu plusieurs menaces. (...) La seule solution, il faut que je quitte mon pays, parce que même ma famille est menacée", avait déclaré le journaliste sur son lit d'hôpital.
Aidé par certains militants des droits de l'homme, Jean-Baptiste Bireha a réussit à prendre l'avion pour Kigali au Rwanda.
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