Politique
|
|
Président de l'UPD, Zedi Feruzi a été abattu à Bujumbura devant son domicile hier dans la soirée, par des hommes armés. De confession musulmane, il a été enterré ce dimanche matin. Face à cet acte "ignoble", les leaders du mouvement de la contestation contre un troisième mandat du président Nkurunziza annoncent la suspension du dialogue initié avec le gouvernement.
|
Des éléments de la garde présidentielle?
L'homme a été abattu près de son domicile ainsi que son garde du corps samedi 23 mai dans la soirée. Il s'agit de Zedi Feruzi, président de l'Union pour la paix et la démocratie (UPD), un jeune parti de l'opposition burundaise. L'UPD est acteur influent au sein du mouvement anti troisième mandat de l'actuel président Pierre Nkurunziza.
D'après l'envoyé spécial de nos confrères de France24, "il était à quelques mètres seulement de sa maison. Les tireurs ont ouvert le feu depuis une Toyota. Ils ont ensuite pris la fuite". Par conséquent, il est impossible à l'heure actuelle de déterminer avec exactitude le commanditaire de cet assassinat.
Toutefois, un journaliste de radio a indiqué que les occupants de la Toyota étaient vêtus de la tenue de la garde présidentielle.
La présidence présente ses "condoléances"
Sur son site internet, la présidence burundaise a dénoncé un "assassinat ignoble".
On pouvait également y lire: " la présidence de la République présente ses sincères condoléances aux familles éprouvées et instruit les instances habilitées à diligenter les enquêtes dans les meilleurs délais afin que la lumière soit faite et ces criminels sérieusement châtiés".
Zedi Feruzi a été conduit à sa dernière demeure ce dimanche matin, conformément aux dispositions de sa confession religieuse; il est musulman. Une marche pacifique a accompagné le cortège dans un silence de plomb.
L'opposition suspend le dialogue
Le pouvoir a annoncé sa volonté de vouloir dialoguer avec l'opposition; une main tendue que l'opposition ne pouvait refuser. Cependant, avec l'assassinat du leader de l'UPD, les leaders des manifestations contre le troisième mandat du président Nkurunziza ont indiqué ce dimanche, la suspension du dialogue initié par le pouvoir et qui n'est qu'en phase préliminaire.
Pour les opposants qui disent ne plus être en sécurité, il s'agit bien d'un acte de provocation. Ils accusent le pouvoir de vouloir désormais en finir physiquement avec les opposants.
|
|