Société
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Le président de l'agence de lutte contre la corruption du Kenya a démissionné mardi, un mois à peine après avoir été suspendu de ses fonctions par le président Uhuru Kenyatta suite à une remise en cause de son intégrité.
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Le président de la Commission pour l'éthique et la lutte contre la corruption (EACC), Mumo Matemu, a déclaré que sa démission servait l'intérêt public supérieur et la lutte contre la corruption, dont l'étendue a été dénoncée comme la cause du sous- développement de ce pays d'Afrique de l'Est.
"J'ai présenté aujourd'hui ma démission en tant que président de l'EACC, par une lettre adressée au président, conformément aux dispositions de la Section 9 de la Loi de 2011 constituant l'EACC", a déclaré M. Matemu dans sa déclaration.
"J'ai pris cette décision de manière réfléchie dans le seul objectif de subordonner mes droits et intérêts personnels à l'intérêt général supérieur et à la lutte contre la corruption", a- t-il ajouté.
Le président démissionnaire de l'agence de lutte contre la corruption a remercié le président et la population du Kenya pour lui avoir permis de servir à ce poste.
Ce nouveau développement fait suite à la nomination le 24 avril d'un tribunal de quatre membres pour enquêter sur la conduite de M. Matemu et de la vice-présidente Irene Keino qu'il avait auparavant suspendus. Mme Keino avait démissionné depuis.
M. Kenyatta a déclaré que ce tribunal avait pour mission d'enquêter sur les allégations concernant la conduite de deux membres de l'EACC "pour déterminer si M. Matemu et Mme Keino doivent être limogés ou méritent toute autre sanction, et pour rendre compte des faits et formuler des recommandations sur cette question dans les plus brefs délais".
Il a déclaré que cette procédure d'enquête à l'encontre des dirigeants de l'EACC n'entraverait aucunement le travail de cette institution, qui restait consacrée par la Constitution et opérationnelle.
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