Politique
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Comme prévu, le président soudanais Omar el-Béchir a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, avec 94,5% des voix, lors d’un scrutin boycotté par l’opposition.
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Les résultats des élections organisés entre le 13 et le 16 avril ont été annoncés ce lundi 27 avril par la Commission électorale nationale. «Le nombre de voix obtenues par le candidat Omar Hassan Ahmed el-Béchir, du Parti du Congrès national, est de 5 252 478, soit 94,5% des suffrages», a déclaré le chef de la Commission électorale, Mokhtar al-Assam.
Arrivé à la tête du Soudan en 1989 à la faveur d'un coup d’État, M. Béchir, 71 ans, l’a emporté face à 13 candidats peu connus, l'opposition ayant boycotté le scrutin en estimant que les conditions n'étaient pas réunies pour une élection libre et juste.
Le candidat arrivé en deuxième position, Fadl el-Sayed Shouiab, du petit Parti de la vérité fédérale, n'a récolté que 1,43% des voix.
D’après la commission électorale, la participation a atteint 46,4% sur les quatre jours du scrutin pendant lesquels les Soudanais ont également élu leurs représentants pour les assemblées nationale et régionales. La mission d'observateurs de l'Union africaine (UA) avait pourtant indiqué après la fin du vote avoir "observé un taux de participation généralement faible dans l'ensemble" malgré la décision de la commission électorale de donner un jour supplémentaire aux Soudanais pour voter.
Le scrutin a été critiqué notamment par l'Union européenne, la Grande-Bretagne, la Norvège et les États-Unis, qui ont estimé dans un communiqué commun que "Khartoum est incapable d'organiser des élections libres, justes et dans un climat propice".
M. Béchir, qui est réclamé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité et génocide au Darfour, a cependant qualifié le 24 avril ces critiques internationales de "colonialistes", et affirmé qu'elles n'auraient aucun effet sur l'issue du scrutin.
Le Soudan est isolé sur la scène internationale depuis 1989. Ce pays, dont l’économie repose sur l’agriculture et les exportations de brut, est également sous le coup d'un embargo commercial américain depuis 1997.
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